Pour voir les moments de complicité entre Mulder et Scully dans "Photo mortelle", vous pouvez vous rendre à la page de l'épisode 6X18

 
Quand Scully arrive dans l'appartement de Mulder, ils commencent ensemble à discuter sur l'affaire en cour. Comme à leur habitude, ils commencent à donner leur point de vue et à se chamailler
Mulder : … Et l'idée qu'il est pu intervenir par chirurgie psychique, tu continues de la rejeter ?
Scully : Le genre de chirurgiens qui plongent leurs mains dans des seaux de foie volailles et prétendent en extirper les tumeurs de malades trop naïfs.
Mulder : Non attends tu sais bien que les médecines alternatives donnent souvent lieu à des malentendus.
Scully : La médecine est une activité qui est en principe faite pour maintenir les gens en vie.
Mulder : En l'absence de toutes théories dites cohérentes, comment expliques-tu la façon dont on leur a enlevé le cœur…
C'est devenu comme un jeu pour eux. Même si ils sont chacun exacerbés par l'attitude de l'autre, l'absence de ce "jeu" ne serait pas normal. Ils ressentent tous les deux le besoin d'entendre le p'tit refrain de l'autre pour se rassurer de la continuité et la "normalité" de leur couple/duo. Ce jeu permet de garder la dynamique de leur relation ainsi que la tension qui émane de leur couple/duo.

A cette tension habituelle entre les deux personnages se mêle à une nouvelle tension. Une tension engendrée par les sentiments qu'éprouve Padgett pour Scully, ainsi que par l'émotion et la perturbation que dégage Scully devant ses sentiments et inévitablement par la jalousie possessive de Mulder.

Il faut rappeler que cet épisode est articulé sur deux points : la dévotion pour l'amour que l'on porte pour une autre personne et le refoulement de ses émotions ainsi que de ses sentiments. Ce sont sur c'est deux idées que les personnages de Mulder et Scully sont animés. Tout au long de l'épisode, Mulder doit lutter contre ses sentiments de jalousie envers les sentiments de Padgett pour Scully. Comme le dit Padgett dans son livre

"Le contact établit dans l'église avec la séduisante jeune femme avait poussé son collègue du FBI à un acte d'autojustification régalienne. En dérobant du courrier il avait allégrement enfreint le quatrième amendement de la Constitution…"
La jalousie protectrice pour Scully entraîne Mulder à enfreindre les droits de l'homme en volant du courrier de Padgett. Mulder ne supporte pas qu'un autre homme s'intéresse à Scully, de peur de la perdre ainsi que l'attention de cette dernière lui porte. Mulder à besoin de contrôler tous ce qui l'entoure, et surtout ce qui entoure sa partenaire. Un besoin de protéger et contrôler qu'il éprouve depuis l'enlèvement de sa sœur sous ses yeux.
Mulder entre dans l'appartement de Padgett, et surprend Scully et Padgett dans la chambre de ce dernier.
Scully : Mulder…
Mulder : Scully…
Scully : Qu'est que tu fais ?
Mulder : Tu vas bien ?
Scully : Oui…Mulder… Qu'est ce que tu cherches à faire?
Mulder : A mettre cet homme or d'état de nuire.
A cette lutte contre ses sentiments de jalousie se mêle l'incompréhension de la réaction inhabituelle de Scully envers un homme étranger. En effet Mulder ne comprend pas que Scully puisse croire aux dires de cet homme. Elle qui ne croit jamais aux faits qui ne se relient pas à la science, arrive à y croire cette fois-ci.
Scully : Il n'y a toujours aucune preuve que ce soit Padgett, qui dirige le tueur.
Mulder : Tu veux quoi un ordre de sa vie signé. C'est évident que c'est lui qui est derrière tout ça.
Scully : Comment peux-tu émettre une hypothèse basée sur aucun fait. On a pas établi l'heure de sa mort. On a… qu'est ce que tu vas…
Mulder : Me dit pas que j'ai l'habitude d'être trop terre à terre
Scully : Pourquoi imaginé qu'il ait pu imaginer ça. Qu'il a réussi à se mettre dans la tête du…
Mulder : Tu as vu dans le roman ce qui prétend sur toi. Tu voudrais que je crois que ce qu'il s'est mis dans la tête c'est la vérité toute nue.
Scully : Mais Mulder bien-sûr que non…
Tout au long de cet échange de parole, Mulder et Scully ne se quittent pas du regard. Cette déviation de point de vue s'est déjà produite lors d'autres épisodes, où c'est Scully qui croit. ("Révélations", "mes damnées")
Pour Mulder cet étrange homme représente pour lui un danger permanent et à double tranchants. Un danger représenté d'une part par le criminel qui tue sans remords et qui pourrait s'en prendre à Scully mais aussi d'un autre côté un danger représenté par l'homme en lui même, qui pourrait séduire sa partenaire et ainsi provoquer son départ. En effet à tous ses sentiments se rajoutent la peur de demeurer seul et de perdre la seule personne qui compte pour lui.
 
De son côté, Scully est flattée par ce que lui dit Padgett.
"Tout en provoquant les soupçons de son collègue, l'agent spécial Dana Scully avait mis ses sens en éveil"
Même si les choses qu'elle entend la ravit, elle préférait que ce soit Mulder qui les lui dit. Tout ce que lui dit Padgett. Tout au long de l'épisode, elle doit examiner ses propres émotions, et elle se demande si elle pourrait avoir un autre homme dans sa vie.
Après tout ce que Padgett lui a dit, Scully analyse intérieurement sa vie. Elle qui mène la quête solitaire de et avec Mulder, Scully pense qu'il lui manque quelque chose dans sa vie, quelque chose comme l'amour. Mais on réalise en même temps que Scully qu'elle a déjà l'amour dans sa vie. L'amour pur et sincère, qui ne s'exprime pas seulement par des embrassades ou des enlacements, mais par des simples sourires et des simples regards.
Scully réalise ça quand elle revient à elle après quelle se soit fait attaquer par l'assassin.
 
Quand Mulder entend les coups de feu, il se dirige directement et rapidement vers son appartement, laissant le coupable sans surveillance au risque de la perdre. Pendant qu'il se dirige vers son appartement Mulder ressent la peur de ne pas avoir été là quand Scully avait besoin de son aide et qu'à cause de lui, il l'ait perdue. Ce qui augmente inévitablement sa peur d'être seul et sa sensation de culpabilité qu'il ressent depuis l'enlèvement de sa sœur.
Toutes ses peurs se dissipent quand Scully revient à elle. Il a le besoin de la prendre dans ses bras, de lier un contact physique pour se rassurer qu'elle est encore là, encore à lui.
 
Scully quant à elle, s'agrippe au cou de Mulder comme à une bouée de sauvetage. Elle réalise soudain, qu'elle compte réellement pour quelqu'un, et que quelqu'un compte réellement pour elle et qu'elle a déjà l'amour dans sa vie. Puis elle relâche tout contrôle de ses émotions qu'elle tentait de retenir depuis le début de l'épisode et se met à pleurer.
 

Deux conclusions s'imposent à cet épisode où l'amour est au premier plan.

Premièremwent, on découvre une autre facette de Scully. Il faut rappeler que dans "Plus jamais" les scénaristes avaient exploité le côté sauvage de Scully. Ici c'est son côté humain et sa sensibilité qui sont mit au premier plan.
Deuxièmement, seules les personnes qui sont étrangères à leur duo/couple arrivent à voir les véritables sentiments qui émanent de Mulder et de Scully et c'est eux qui pourront peut-être leur faire ouvrir les yeux. Comme l'a fait Padgett. "L'agent Scully est déjà amoureuse "

 

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