Dans la scène dans laquelle, Scully écoute le message que laisse Mulder à l'autre bout du fil, elle ressent un sentiment de culpabilité très fort. Elle se
souvient déjà s'être sentie abandonnée par Mulder, mais jamais elle avait pensé à l'abandonner elle. Si son esprit et âme aurait voulu s'approcher du
téléphone et lui répondre, le rassurer, lui raconter son secret et ainsi ne plus supporter le fardeau qu'est pour elle de devoir mentir et éviter son ami, complice, et confesseur son corps ne le permet en aucun cas, cette réaction expliquée par la présence de l'homme à la cigarette en arrirère-plan.
Son visage exprime clairement la sensation de trahison qu'elle ressent envers celui auquel elle ne devra jamais trop, celui qui innocemment ne s'imagine le moins du monde qu'elle pourait ne serait-ce que songer à le trahir ; se mettre de l'autre côté de la ligne non plus avec lui mais contre lui. Et elle se demande où est la limite entre le bien et le mal, où est passée sa fidélité aveugle.
 
Mulder : Vous disiez qu'elle avait une mallette avec elle. Avez-vous remarqué quelque chose d'autre, un détail surprenant ?
Portier : Non, en réalité pour la mallette c'est l'homme qui était avec elle qui la portait.
Mulder : Il y avait un homme ?"
A ce moment juste et pendant deux secondes Mulder est stupéfait, pétrifié : Il y avait un homme ?!!! Scully serait-elle partie avec quelqu'un d'autre
fuyant son travail et son devoir, leur amitié et même plus ? Un tas de questions se posent dans la tête de l'agent et son visage devient terne potant des traits démontrant sa surprise. La question qu'il pose sur l'homme n'est pas destinée à connaître l'identité de la personne mais à marquer un plus d'étonnement lié à un peu de déception. Bien sûr quand il apprend qu'il s'agit de l'homme à la cigarette sa situation ne s'arrange pas mais, heureusement pour lui le problème posé n'est en rien le même auquel il se préparait : l'abandon de Scully pour quelqu'un d'autre.
 
C.G.B. : En combien de temps Mulder a-t-il eu votre confiance ?
Scully : Jamais je ne me suis méfiée de lui.
C.G.B. : Vous n'êtes pas honnête envers vous. Souvenez-vous, à une époque vous aviez peur pour votre carrière, pour votre avenir, au début de votre collaboration. Ca fait des années que je vous observe. Si vous le permettez, j'aimerais vous faire une remarque : vous êtes attirée par les hommes qui ont du pouvoir mais vous craignez leur pouvoir. Vous restez sur vos gardes, vous mettez votre coeur en cage.
Comment expliquer que vous ayez une telle dévotion pour un type hanté par des idées fixes tout en restant célibataire ? Vous vous tueriez pour lui, mais vous vous refusez d'en être amoureuse.
Bravo à l'homme à la cigarette ! Quelle incroyable analyse des pensées de Scully ! Dans cette scène l'homme à la cigarette parle avec franchise ce qui a l'air de gêner le plus Scully. Elle reste muette, pensive, écoutant chaque mot du monologue, calme ; pourtant le nombre d'idées contradictoires qui s'enmèlent dans sa tête ont l'air de la tourmenter au plus haut point, tous ces resssentiments mélangés à des pensées qui lui arrivent droit du coeur et qu'elle juge folles, sans aucun sens défilent dans son esprit, données émergeant de son subconscient qui se lient pour donner en embouchure des problèmes existanciels aujourd'hui mis à nu par un seul homme presque inconnu. Une fois de plus, comme l'a démontré Stéphanie dans son anlyse de [A COEUR PERDU] il n'y a que les personnages extérieurs à la relation Mulder\Scully qui se rendent compte des véritables sentiments éprouvés. Cette fois encore, comme Philipp Padget (A COEUR PERDU) CGB Spender essaye d'ouvrir les yeux de l'agent ; effet réusi : Scully essaye d'ignorer les mots de l'homme à la cigarette, mais qui essaye-t-elle de tromper ? C'est Mulder, biensûr qui écouterait l'enregistremment de la conversation. Elle essaye comme elle peut de démonter que ces mots ne l'ont pas touchée, qu'elle n'est en rien cocernée par le raisonnement de l'homme à la cigarette mais elle se trahit à elle-même :
" J'apprends un tas de choses sur vous aujourd'hui, vous êtes un grand tueur mais aussi un grand maître en psycologie au rabais."
Le fait qu'elle insiste sur la "psycologie au rabais" montre qu'elle est intimidée, nerveuse à l'idée que l'on croie plutôt l'assassin dans ses diagnostiques
que l'agent, donc sans trop y réfléchir, elle se lance dans la réplique lui permettant de dévaloriser la profil établi. L'effet inverse est produit, elle ne
pourra pas longtemps dissimuler ses sentiments.Une grande partie de la série est consacrée à ce que les deux agents puissent se rendre compte de se qu'ils ressentent, mais c'est le cas depuis presque la fin de la 4° saison !
 
Au moment où Mulder entre dans le bureau de Skinner (pour la première fois dans l'épisode) il ne cache pas son inquiétude. Il cherche à savoir où est Scully et remue ciel et terre pour y arriver. Il demande à son supérieur de se renseigner, il reste rout le temps en activité attendant le coup de fil, le signal, l'appel de Scully auquel il pourrait accourir, la mettre à l'abri, en sécurité près de lui, car il n'y a que lui pour foncer tête baissée dans n'importe quel coin du monde pour sauver sa coéquipière.
"Je sais qu'elle est loin d'être étourdie, je lui fais confiance, ce qui est étrange c'est qu'elle me mente."
A ses yeux il est impossible de penser que Scully lui cacherait des choses et surtout qu'elle lui mente. Quand Mulder apprend que Scully est au téléphone avec Skinner, il tend le bras avec insistance, son visage est illuminé, il ressent une énorme anxiété de lui parler, de l'entendre, de se rassurer. Scully refuse de parler à Mulder de peur de l'affronter, de devoir lui mentir, elle ne pourrait pas, même au téléphone, c'est pour cette raison qu'elle lui a aussi laissé un message sur son répondeur. Mulder se sent terriblement vexé après que Scully lui ait pratiquement jeté hors de sa vie. Mais tout de suite il cherche une autre alternative, il est impossible que sa coéquipière ait rompu ainsi les liens qui les rapprochaient, construits jour après jour, dans des situations plus ou moins difficiles.
Ses pensées se tournent donc vers la solution la plus crédible : Scully est en danger et et ne peut pas arbitrer ses actes.
 
A la fin de l'épisode Scully se rend chez Mulder pour voir le contenu de la disquette et tout lui expliquer mais Mulder semble déçu, en colère, blessé dans sa dévotion envers Scully. De son côté Scully ne sait pas comment se racheter à ses yeux, elle espère seulement que la disquette contiendra de quoi attirer le respect et la compréhension de son équipier.
Suite à la mauvaise nouvelle(la disqutte est vide), Mulder lui lance un regard accusateur, plein de reproches. Comme en lui disant : "Tu vois, tu n'aurais pas du me laisser en dehors du coup."
 
Une grande partie de l'épisode est dédiée à la confiance qu'entretiennent Mulder et Scully et si après toutes ces années, ils pourront toujours compter sur la sincérité de l'autre et toujours vivre cette romance platonique ou s'ils devront séparer leurs routes au rique de détruire tout ce qu'ils ont construit ensemble.
 

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