Titre : Amnésie Auteur : Marion Résumé : Un petit coup sur la tête etŠ Encore une inspiration étrangère, une américaine sympathique, vous devez le sujet essentiel de cette histoire à Laura. J'ai modifié la fin et deux ou trois petites choses, mais certains passages sont essentiellement traduits. Je vous promets d'essayer d'imaginer une histoire un peu plus personnelle la prochaine fois !! Vous pouvez allez visiter le site de Laura à cette adresse : http://shannono.simplenet.com/basestation/ où vous découvrirez ses fanfics. Dana Scully entra dans son appartement avec le sentiment que quelque chose s'était produit. Elle ne ressentit pas l'impression habituelle de chaleur et de protection qui se dégageait de son refuge, il manquait cette petite odeur légère mais entêtante, caractérisée mais toujours accueillante du "Home sweet home". Un rapide coup d'¦il par la fenêtre en cette fin de journée morose, car inhabituellement vide, sans son partenaire de toujours, sans SON Mulder. Il avait pris une journée de congé et lui en avait caché la raison. Elle avait essayé de l'appeler sur son portable, mais il n'avait pas répondu, pas plus que chez lui. Elle s'arrêta un instant devant sa fenêtre, repoussant momentanément sa petite voix intérieure qui tirait la sonnette d'alarme ; l'horizon, immense champ de bataille parsemé d'étendards sanglants, capta son attention, ou plutôt son admiration. Les nuages se mouvaient dans cette fin de journée dans un flot rougeoyant, paraissant dévorer le ciel, engloutissant chaque rayon écarlate du soleil. Toujours la même lutte, le même combat : celui des pouvoirs célestes, la mort du soleil et de ses alliés les nuages, la victoire de la lune, accompagnée de ses fidèles étoiles, tableau si répétitivement journalier, quoique puissamment beau. Puis la petite voix revint encore plus vive, plus criante dans son c¦ur. Quelque chose n'allait pas comme il le fallait. Et elle entendit. Une respiration d'homme, de petits gémissements, dans sa chambre. Elle se dirigea vers celle-ci, pointant son arme. Elle y entra, mais avant de faire quoi que ce soit, elle sentit une odeur familière. Une odeur aimée. Une odeur de déodorant et de parfum masculin. L'odeur de SON Mulder. Il dormait, allongé sur le sol. Elle s'approcha doucement vers lui, mais avant qu'elle ne put arriver à sa hauteur, il se réveilla. Il battit des paupières plusieurs fois, chassant le sommeil, elle put voir la contraction de son front et de ses traits, l'expression de la douleur. Un large bleu violacé marquait sa tempe. Elle s'accroupit près de lui et caressa sa joue. Il ferma les yeux et émit un petit grognement. Une autre odeur parvint à ses narines, l'alcool, le whisky. Il avait bu. Pourquoi ? Et elle fit la connexion, le 27 novembre 1999, l'anniversaire de la disparition de Samantha. Elle aurait du le savoir, elle aurait du le comprendre, elle aurait du l'aider. Elle se sentit coupable, affreusement malheureuse. " Mulder, allez réveille toi ". Il tenta de redresser sa tête, mais le courage l'abandonna, elle roula sur sa poitrine. Scully passa sa main sur son front. Il n'était qu'un peu fiévreux. Ce n'était pas si mal. Elle glissa ses doigts sur ses lèvres. Sa respiration devenait plus chaude et plus rapide. Il tremblait légèrement. Elle articula doucement " MulderŠ je sais que c'est difficile, SamanthaŠ" Il tressaillit, comme en réaction à ses paroles. "Mulder ?" Elle le secoua un peu plus brusquement. Il soupira et rejeta sa tête en arrière, redressant son buste, pour s'appuyer contre son lit. Il ouvrit ses yeux et la regarda attentivement, détailla son visage puis inspecta la pièce. La confusion qui s'inscrivit sur ses traits ennuya d'abord Scully. " Je pensais que tu menais encore une de tes pistes absurdes qui ne mènent nulle part, et je te retrouve dans un état éthylique sur le sol de ma chambre, donc, j'attends une explication. " Il tourna ses yeux, essayant de les fixer sur son visage, comme s'il cherchait une réponse. Elle commençait à s'inquiéter " Mulder ?" Il scrutait son visage, troublé et incertain. " Où suis-je ?" Elle sentit la panique la gagner, mais la repoussa " Tu ne te rappelles plus où tu es ?" Il parut réfléchir. "Dans mon appartement je suppose." Elle s'impatienta "Non, tu es dans MON appartement Mulder". Ses traits se contractèrent, il serra ses lèvres pour finalement plonger son regard dans le sien. Il murmura " Si vous pouviez me dire qui vous êtesŠ" Il regretta immédiatement ses paroles. Il vit dans le visage de la femme qui se tenait devant lui un éclair de tristesse et de douleur. Mais elle se reprit rapidement et récupéra son attitude impersonnelle et affectée. " Je suis ta partenaire Dana Scully" Ses yeux se fermèrent. " Vous voulez dire qu'on est amants ?" Il vit une petite tension sur la figure de la femme, mais elle disparut rapidement. "Non, partenairesŠ au FBI." Sa bouche s'ouvrit en signe d'une intense surprise, puis il regarda encore autour de lui. Son esprit nageait dans sa mémoire désespérément vide. " Qui est Samantha ?" Scully commençait réellement à s'inquiéter. Elle ne pouvait que répondre à sa question. "C'est ta s¦ur." Mulder ressentit un pincement inexpliqué dans son c¦ur. " Où est-elle ?" Une vague de terreur le parcourut lorsqu'il vit l'attitude de la petite rousse. Elle fronça les sourcils, soucieuse et ses grands yeux reflétaient la tristesse et l'incertitude. Scully ne savait comment lui dire la vérité. Comment pouvait-elle lui avouer, lui apprendre la disparition si brutale et lourde de conséquences de sa s¦ur ? Elle retint sa respiration, baissa la tête puis finalement enchaîna dans un souffle " Samantha a été enlevéeŠ il y a longtemps" Elle vit avec horreur la culpabilité et le désespoir renaîtrent sur les traits de Mulder, sentiments coutumiers qui avaient momentanément disparus lorsqu'elle l'avait trouvé allongé sur le sol de sa chambre. Elle voulut tant le prendre dans ses bras, l'enlacer, mais il ne paraissait même plus la connaître. Elle s'approcha quand même et passa une main dans ses cheveux tout en lui tenant la nuque alors que ses larmes tombaient silencieusement sur ses joues fermes et sa mâchoire carrée. Pour la première fois, elle réalisa l'étendue de la blessure non- cicatrisée que représentait la perte de sa s¦ur, le gouffre affectif que provoqua la désunion de la famille après ce malheur. Pourrait-il un jour cesser de se croire responsable de ce qui était arrivé à sa s¦ur ? Il l'interrompit dans ses pensées " Comment cela est-il arrivé ?" Elle sentit un n¦ud dans sa gorge, ses yeux la picotaient, elle devait se retenir de pleurer, ne pas pleurer, ne pas pleurer. "Oh Mulder, ne m'oblige pas à te le direŠ" Il vit la femme sur le point de fondre en larmes, mais il voulait savoir, il devait savoir. " Dis le moi Dana Scully. Dis moi pourquoi cela fait si mal, et pourquoi cela me fait-il me détester à ce point ?" Une larme roula sur sa joue, lorsqu'elle laissa échapper dans un souffle " Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas. Je pense que tu ne devrais pas te culpabiliser pour ça, mais tu le fais, de toute façon." Il voulait savoir. "Dis moi." Son regard était différent, plus dur, moins Mulder. Alors elle lui dit, lui tournant le dos, mettant le plus de distance possible, émotionnellement, entre elle et lui. Mais ça ne marcha pas. Elle sentit son c¦ur se briser, se consumer comme lorsque Roche avait dit ces paroles, ces choses horribles à la personne qu'elle aimait le plus sur cette fragile Terre, quand elle avait voulu gifler Roche violemment pour avoir tant blessé Mulder. Elle ressentait exactement la même chose en ce moment, mais là, il n'y avait personne sur qui soulager sa peine, et elle ne pouvait que le regarder pleurer sur Samantha. C'était la première fois qu'elle le voyait pleurer. Habituellement, il en parlait derrière les murs de sa réserve, derrière ses théories extra-terrestres auto-défensives ou le désespoir d'un homme continuellement torturé. Il pleurait maintenant. Elle ne pouvait pas le regarder ainsi, elle s'approcha une seconde fois malgré la crainte que la seule personne en qui elle avait confiance la rejette. Elle agrippa son épaule et il lui fit face lui chuchotant " Merci, merci de me l'avoir dit.". C'était à nouveau l'ancien Mulder. Le sien. Celui qui pouvait obtenir ce qu'il voulait quand il la regardait ainsi. Elle l'enlaça doucement, le tenant dans ses bras. Il s'appuya sur sa poitrine, lourd et svelte, très mâle et très vulnérable. Elle avait envie de l'embrasser. Elle chassa cette idée et caressa son front tiède. Il se sentit bien, dans le corps de cette femme qui même s'il ne savait pas bien qui elle était, ressentait qu'elle avait plus qu'une place de choix dans son c¦ur, sinon la place d'honneur. " Nous travaillons dans quel département ?" Mécaniquement, Scully répondit " Aux X-Files ". Sa réponse ne lui satisfaisait pas, parler avec cette femme lui était agréable, nécessaire. " Qu'est ce qu'un X-File ?" Scully sentit son c¦ur ralentir, son sang battre moins vite, tout son corps tremblant légèrement." Ce sont tous les dossiers que même le gouvernement ne veut pas voir résolus, ou qui sont trop curieux pour les agents normaux. Pour nous, il s'agit de la vérité, toutes les réponses auxquelles nous pourrions accéder si elles ne s'évaporent pas avant." Il s'assit pour la regarder. " Quelle était la question ?" Elle fut ébahie. Quelle était la question ? Elle avait travaillé sur les X-Files, cherchant des réponses, lui disant qu'elle savait déjà la vérité, mais voulait seulement des réponses, et elle ne connaissait seulement pas toute l'étendue de la question. "Je suppose que j'ai toujours cru que tu avais la question. Mais il y en a tellement. Pourquoi on a enlevé ta s¦ur, si tu peux la faire revenir, pourquoi on a tué ton père, ma s¦ur, et s'il étaitŠ" Il l'interrompit. " C'est bon, j'ai compris." Il réfléchit un moment. " Et pourquoi restes-tu avec moi ?" Elle ferma les yeux cherchant la réponse adéquate, pas celle formulée au plus profond de son c¦ur. " Parce que c'est également ma motivation. " " Oh, je vois, c'est juste une question d'espace et de devoir, tu ne veux pas laisser échapper quelque chose qui pourrait porter ses fruits ! " S'il ne souffrait pas déjà d'amnésie, elle l'aurait frappé. Elle lui dit sèchement "Non". Il continua selon sa logique qu'elle finirait pas qualifier d'innée. " Et bien ce n'est pas très cohérent, tu sembles avoir perdu beaucoup, en commençant par ta s¦ur, alors je ne vois pas pourquoi tu restes avec moi." Elle ne voulait pas discuter plus longtemps sur ce sujet. " Je suis désolée si ce n'est pas assez cohérent, en tout cas, c'est comme ça." Il plongea ses yeux dans les siens. " Non, ce n'est pas comme ça, Dana Scully. Je peux voir dans tes profonds yeux bleus que ce n'est vraiment pas comme ça, alors comment est-ce ? " Elle tenta de s'échapper de l'honnêteté de pensée où il la contraignait. " Demande à Mulder." Il parla plus pour lui-même que pour elle. "Je suis Mulder" Elle conclut. "Alors demande lui." Elle commençait vraiment à être mal à l'aise. La discussion entrait sur des territoires inconnus et elle ne voulait pas continuer avec lui dans cette voie alors qu'il était à moitié hors de ses réalités. "Je pense" Il dit calmement " Que c'est parce que tu ŠNon, cela devrait être quelque chose de simple, de facile, pas vrai ? " Elle rétorqua. "Rien n'est simple, ni facile." Elle recommençait à trembler. "En tout cas pas dans ton monde, dans notre monde." Il souriait malicieusement. Mulder jouant au chat et à la souris. " Ce n'est définitivement pas simple dans notre univers." Elle ne put s'empêcher de répondre. " Alors fais le devenir simple." Elle vit ses yeux briller, sa fièvre reprenait. Elle le fit allonger sur son lit, rabattant la courtepointe en coton sur son corps bouillant. Il lui dit, contrarié :" Ne change pas de sujet" Elle protesta. "Je n'ai rien fait !" Il repris. " Je l'ai vu sur ton visage, un changement subtil disant que tout à l'heure, tu étais d'accord pour parler mais que maintenant, vu le tour qu'a pris la conversion, tu ne le veux plus." Elle soupira. " Tu es vraiment ennuyeux lorsque tu perds tes sens Mulder." Il répondit : "Tu es vraiment belle lorsque tu es ennuyée." Elle frissonna et abandonna la fixité de son regard. " Je ne peux pas te dire ça sans que tu frissonnes ? Il n'y a rien de romantique, c'est la vérité. Quand est-il de ta recherche de la vérité ?" Il la taquinait. Elle pouvait répondre, elle était à l'aise sur ce terrain. " Cela n'a jamais porté sur mon apparence extérieure, à ce que je sache ?! " Elle ébaucha un sourire. " En fait non, mais je m'étais juré de t'apporter au moins une vérité dans les prochaines minutes." Après sa légère plaisanterie, il continua plus sérieusement. " Mais je parle aussi de ton âme. Elle est admirable." Elle le regarda devant l'incongruité de son affirmation. "Comment peux-tu savoir cela alors que tu ne sais même plus où tu es, ni qui je suis ?" " Cela n'a rien à voir !" Répondit-il, sarcastique. " Je le sais parce que tu m'as dit à propos de Samantha, car même si tu ne le voulais pas, même si tu savais que cela allait me faire du mal, tu m'as dit toute la vérité, mais je suis également sûr que tu m'as épargné la plupart des détails." Ses yeux s'adoucirent d'une manière très anti-Mulder. "Et je suis également sûr que tu es une très bonne amie, ou amoureuse." Elle ne montra aucune expression particulière, elle ne cilla même pas, il se demandait quelle corde sensible il avait touché. Il savait que c'était un peu osé de lui parler comme ça alors qu'il ne savait pas au juste qui elle était, mais il sentait qu'elle avait possédé son c¦ur et qu'elle le possédait même encore. Elle paraissait complètement ailleurs, il eut un mauvais pressentiment. " Tu n'es pas mariée, hein ?" Elle sourit devant sa figure soudainement craintive. "Non, mais tu mériterais que je le sois !" "Pourquoi, est ce que je suis amoureux de toi ?" Scully se sentait gênée et se détourna pour ne pas qu'il voit sa colère. " Comment le saurais-je ?" "Pardon", sa voix s'adoucit pour n'être que murmure "Je pensaisŠ" Elle se tenait en silence devant lui, attendant qu'il poursuive, retenant sa respiration, son c¦ur cessant de battre. "Je ne sais pas. J'ai une sorte de conscience que tu m'aimes et que je t'aime aussi." Elle s'approcha à côté de lui, le regardant dans les yeux, découvrant le Mulder qu'elle connaissait dans ses profondeurs. C'était lui qui parlait et non l'amnésie. " Oui, je t'aime. Mais tu ne le remarques habituellement pas." Sa gorge était sèche, ses mains moites. " Hum, je vois, c'est déjà plus cohérent." < Sait-il seulement combien c'est difficile ? S'en rend-il seulement compte ?> " Je crois que Mulder t'aime aussi." Elle aurait voulu mourir tout de suite, avec sa voix tendre prononçant ses mots, résonnant à ses oreilles. Et ses lèvres furent sur les siennes, douces et tendres. Elle résista quelques secondes puis s'abandonna complètement dans ses bras. Il l'attira à lui de telle sorte qu'ils s'appuyaient tous les deux contre les montants du lit, sa poitrine contre son torse. Elle pouvait sentir son c¦ur battre à tout rompre, totalement en harmonie avec le sien. Il se redressa et elle se retrouva sur ses genoux, alors qu'il la tenait dans ses bras, et elle était chaude, la fièvre l'avait gagnée, elle était si brûlante. Il murmura soudain " Tu savais ça ?" et ses lèvres satinées lui manquèrent. " Que tu m'aimais ? Peut-être, mais nous n'avons rien dit ou fait dans ce sens." "Nous n'avons pas le droit ?" " Peut- être, je ne sais pas." " Ce n'est pas bien alors, hein ? " Elle sourit et ses lèvres reprirent position sur les siennes, comme deux aimants, de pôles opposés; attirés irrévocablement l'un vers l'autre. Il embrassa doucement son cou, son menton avant de revenir sur ses lèvres, de réintégrer sa chaleur humide et passionnée. Elle se sentait si bien, ils se sentaient si bienŠet elle vit son corps se secouer et se tendre. Elle se dégagea de son étreinte et toucha son front, il était bouillant, plus brûlant que ses lèvres sur les siennes qu'elle se demandait si cela était possible. Ses propres lèvres la brûlaient encore. Elle caressa sa joue et chuchota " Je vais te chercher du Tylenol. Tu n'as pas de commotion et l'amnésie devrait s'estomper rapidement." Il acquiesça. Elle fronça les sourcils. L'amnésie était si rare qu'elle se demandait vraiment comment il avait pu l'attraper avec un bleu qui avait laissé si peu de séquelles. Elle alla dans la cuisine, ouvrit un placard, prit un flacon rouge, en sortit deux comprimés, et attrapa un verre sur l'égouttoir qu'elle remplit d'eau. Elle apporta le tout à Mulder. Il était faible et ne protesta pas comme il l'aurait fait autrement. Mais il l'avait aussi embrassée et elle ne pensait pas qu'il l'aurait fait autrement. " Tu dois dormir Mulder". Il lui toucha son avant-bras. " Dana Scully ?" " Hum ? " Elle approcha son visage du sien. Il posa ses lèvres sur les siennes, les yeux fermés, et elle sentit à nouveau un courant chaud parcourir tout son corps. " Merci Dana Scully, et rappelle toi, tu es belle, c'est la vérité." Il retomba sur le lit, laissant le sommeil l'emporter. Elle sentit le n¦ud au fond de sa gorge et ferma les yeux, pour essayer de ne pas pleurer. Elle embrassa le front en sueur de son partenaire avant de s'allonger à côté de lui et de penser à ses lèvres, chaudes sur les siennes. Elle s'endormit. Scully se réveilla lentement, sentant quelque chose sur sa joue. Elle se rappela Mulder et ouvrit les yeux. Il était là, assis à côté, sa chemise chatouillant sa joue, mais ses yeux, complètement ailleurs. Elle referma ses paupières, elle était si fatiguée et ne pouvait pas faire face au nouveau Mulder et à son implacable honnêteté, pas déjà. Il posa sa main sur sa hanche, la chaleur était partie. Pas de chaleur. Son c¦ur se serra et son estomac fit un bond. Il y avait quelque chose qui avait changé, quelque chose était différent. " Scully ?" Elle réouvrit ses yeux et vit son visage tout proche, de l'amusement sur ses traits. " Ca va ?" Elle inspira profondément et s'assit en face de lui. "Je vais bienŠ et ta tête ?" " Quoi ?" dit-il avant de réfléchir, puis il grimaça. " J'ai un mal de tête effroyable, que c'est il passé ?" Son c¦ur sombra dans les obscurs relents du désespoir, elle avait envie de pleurer. Tout ce qui c'était passé, et il ne se rappelait de rien. Tous ces mots difficiles qu'elle s'était enfin autorisée et avait réussi à prononcer, et plus rien, plus une trace, oubliés. " Je t'ai trouvé sur le sol, brûlant. Je t'ai relevé et allongé sur le lit où tu es tombé dans l'inconscience, je ne pouvais pas te réveiller." Elle mentit. Elle ne pouvait pas lui dire la vérité, il aurait voulu savoir ce qu'elle avait dit, ce qu'ils avaient fait. C'était comme si elle l'avait perdu encore une fois. Il la regarda attentivement, et il sut que quelque chose s'était produit, mais elle ne voulait pas le lui dire. Il pensait qu'elle le lui dirait quand elle serait prête. Peut-être s'était il passé quelque chose en désaccord avec ses convictions et qu'elle avait besoin de l'assimiler. Il remarqua que ses yeux était d'un bleu sombre, doux et endormi et il y distingua quelque chose qu'il ne put reconnaître. Un éclair passa dans son cerveau cahoteux, il fallait qu'il dise quelque chose, il devait lui dire quelque chose, mais quoi ? Et il la regarda, son corps encore empreint de l'hébétude du sommeil, son visage calme et inexpressif, pour une fois. " Scully ?" " Hmm ?" " Tu es Š magnifique." Elle ne put retenir ses larmes, des ruisseaux entiers s'échouant sur ses joues. Mulder la regarda pleurer, il ne voulait pas la voir pleurer. Il la prit dans ses bras. " Pourquoi pleures-tu ? " " Je ne sais pas, je n'ai pas l'habitude que tu me dises ça, j'espère que tu le pensaisŠ" "Je sais, je ne te le dis pas assez souvent, mais tu sais je ne te mentirais jamais." " Je sais." Elle le vit, beau, séduisant, tellement Mulder, tellement inconstant et tellement imprévisible qu'elle ne put s'empêcher de poser délicatement ses lèvres sur les siennes. Il tressaillit mais ne réprima pas leur contact au contraire, il aurait voulu que cela dure toujours. Quand finalement elle brisa leur baiser, il toucha du bout des doigts ses lèvres encore chaudes, et il se souvint, de tout. Il regarda Scully, qui le scrutait, attentive à sa réaction. Il lui tendit la main. "Je t'aime." Elle mit sa main dans la sienne et s'approcha de son lit. Il l'embrassa franchement, passionnément et l'enlaça tendrement, l'attirant vers lui. Et ils furent enfin heureux, tous les deux, amoureux, échangeant enfin leur solitude commune contre une sombre passion qu'ils espéraient éternelle et indestructible. Après une histoire courte et désespérée, je vous fais grâce d'une un peu plus longue, légère et tout en rose !! Qu'est ce que vous préférez ? Et ce n'est pas parce que je ne parle pas de Fowley que je vais la lâcher, je la déteste trop !! ( Même si elle est morteŠ) Citation : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées, mais il y a au monde une chose, sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces être si imparfaits et si affreux. Alfred de Musset P.S. : Merci les amies, et rappelez-vous, Fox Mulder est beau comme un Dieu ! Et surtout, si vous n'avez pas vu Playing God, courez à votre vidéoclub !!