Titre : La jalousie est un vilain défaut... Auteur : Marion & Cie Résumé : Dans l'épisode " Plus jamais ", Scully flirtait avec un beau brun qui se révèlera être un meurtrier victime d'hallucinations auditives dues en partie à l'ergot ; et si cet homme , muni d'un bon avocat échappait à la prison et poursuivait sa relation avec l'agent Scully ? ? ? Spoilers : Plus Jamais(Never Again) Les personnages sont fictifs et sont la propriété de Chris Carter ; cette histoire n'a pas été écrite dans un but commercial. ________________________________________________________________________________ Prologue Vendredi 5 h pm J. Hedgar Hoover Building FBI, Bureau de l'agent Fox Mulder. Mulder est assis à son bureau et Scully se trouve en face de lui : - Au fait, Scully, je viens de recevoir le compte rendu du procès de Ed Lengh, tu te souviens ? - Bien sûr... - Il a été acquitté hier matin et condamné à une amende ainsi que 2 ans de prison avec sursis. En revanche, le tatoueur a été condamné à 6 mois de prison ferme. - Il avait sûrement un bon avocat. - Sinon pour notre affaire, le bureau de Philadelphie s'en occupe. - ... - Je crois que tu as bien mérité ton week-end. Scully se leva et dit : - Et au fait ton pèlerinage s'est bien passé ? - Je me suis acheté la collection complète des disques du King ! Scully fit une petite moue, lança " A lundi " et sortit. ________________________________________________________________________________ Appartement de Dana Scully Vendredi 9 h pm Scully fouilla dans sa poche, en sortit un jeu de clefs tandis qu'une carte de visite s'en échappait. Elle déverrouilla sa porte puis ramassa l'objet : il s'agissait de celle d'Ed Lengh. Elle entra ,se débarrassa de son manteau sur le canapé, pris le téléphone et composa le numéro d'Ed. - Allo ? - Je suis bien chez Ed Lengh ? - C'est lui-même. - C'est Dana Scully à l'appareil, je voulais savoir comment vous alliez. - Dana, je voulais justement vous appeler afin de vous remercier ; c'est vous qui m'avez aidé à m'en sortir et je suis vraiment désolé de vous avoir agressé. - Vous étiez sous l'emprise d'une drogue. - Mon bras se remet doucement et grâce à Dieu, je n'entends plus cette voix sinistre ! ! - Bon rétablissement. - Que faites-vous demain soir ? - Je comptais travailler sur certains dossiers. - Moi, ayant deux semaines de repos, je vais à Washington, nous pourrions nous voir ? Scully hésita : - ... Peut-être - Je passe vous prendre à 7 h, j'ai loué une voiture. - C'est entendu ,à demain. Scully réfléchit à ce qu'elle venait de faire, elle croyait aimer son collègue de travail, mais au bout de cinq ans de collaboration, il ne lui montrait que de l'affection et surtout, Scully avait peur de vieillir seule. ________________________________________________________________________________ Appartement de Dana Scully Le lendemain 6 h 30 pm Dana cherchait dans sa penderie ce qu'elle allait porter, elle venait de prendre un bain chaud ce qui l'avait relaxée. Elle porta son choix sur une robe noire, longue et fendue jusqu'à mi-cuisse, elle l'avait achetée en solde dans la petite boutique pas loin de chez elle et ne l'avait jamais mise, ce n'était du tout son style, elle se demandait vraiment pourquoi elle l'avait achetée. Elle pensait que c'était l'occasion rêvée pour l'inaugurée. Ce soir, elle avait vraiment envie d'être différente. Elle se maquilla légèrement, mit des escarpins noirs, un collier de perles au cou et touche finale, un léger voile de parfum. La sonnette retentit. Elle alla ouvrir la porte, Ed se tenait dans l'embrasure, des fleurs à la main. A la voir, il en avait le souffle coupé : - Bonsoir, vous êtes magnifique, ce soir Dana, cela change de votre tailleur strict du F.B.I. - Bonsoir et merci, il est vrai que c'est la première fois que je m'habille ainsi, je vous ai dit que je ne sortait pas beaucoup. - C'est dommage, une aussi belle femme que vous. Dana sourit, rougit et baissa la tête, gênée du compliment. - Et votre tatouage ? - Ne parlons plus de ça, voulez-vous. - Je vais chercher mon sac à main, je reviens. Elle prit sa pochette de soirée, ferma sa porte à clef et sortit en compagnie d'Ed. ________________________________________________________________________________ Restaurant Samedi 8 h 30 pm - Dana, je me sens vraiment bien avec vous. Drrrrrrrriiiiiiinnnnnnnnngggg !Drrrrrrrriiiiiiinnnnnnnnngggg ! - Excusez-moi, c'est mon téléphone portable. Dana sortit l'appareil de son sac et appuya sur un bouton afin d'entendre son interlocuteur. - Scully, c'est Mulder, je te dérange ? - Euh ... c'est à dire que... Ed intervint : - Dana excusez-moi, j'en profite pour aller aux toilettes. - Bien sûr Ed. Puis Scully reprit sa conversation avec Mulder : - Ah, je vois tu es accompagnée ? - Oui - Un certain Ed, j'ai cru comprendre. - Que voulais-tu Mulder ? - Rien, je te laisse. - Au Revoir. La soirée se termina très agréablement pour Ed et Dana, celui- ci la raccompagna chez elle. ________________________________________________________________________________ Appartement de Dana Scully Samedi 11 h 30 pm Sur le palier, Ed dit au revoir à Dana. - J'ai passé une merveilleuse soirée, Dana. - Moi aussi, Ed. Celui-ci se rapprocha dangereusement de Dana, ses lèvres allaient s'échouer sur celles de Dana lorsque celle-ci esquiva discrètement le baiser fatidique et l'embrassa tendrement sur la joue. - Au revoir Ed. Celui-ci mi-amusé, mi-surpris, mais surtout mi-déçu lui chuchota à l'oreille : - Nous nous reverrons je l'espère. Et Dana ferma sa porte. Elle avait passé une excellente soirée, mais décidément, elle n'était pas du tout amoureuse d'Ed et ressentait juste une attirance physique à son égard. Elle enleva ses chaussures lorsque, la sonnette retentit pour la seconde fois dans la soirée. Elle alla ouvrir :c'était Mulder. Il la regarda pendant deux minutes, stupéfait avant d'entrer dans la pièce en s'exclamant : - A mon avis tu ne devrais pas fréquenter ce type, - Mulder - je ne lui fais pas confiance , - Mulder - je suis même persuadé qu'il est dingue ,tu as vu ce qu'il a fait à - MULDER ARRETE !cria Scully, QUI EST TU POUR TE MELER DE MA VIE PRIVEE ! ! ! Puis elle le prit par les épaules et lui dit : - SORS DE CHEZ MOI IMMEDIATEMENT ! Sans rien dire ,Mulder prit brusquement ses poignets ,la regarda dans les yeux puis écrasa ses lèvres contre les siennes . Scully surprise se laissa aller à une chose dont elle rêvait depuis si longtemps ; elle aimait ce corps athlétique, ces yeux marrons et mystérieux, ces lèvres bien dessinées, cet esprit réfléchi, instinctif et impulsif ,ce collègue en qui elle avait mis toute sa confiance, tout son avenir et tout son amour mais elle pensait que cet amour n'était pas réciproque, que Mulder, juste échauffé par la jalousie, par la fatigue(il travaillait si dur), par sa tenue(elle n'aurait jamais du s'habiller ainsi) il l'avait embrassée et s'il n'éprouvait juste pour elle que de l'affection elle ne voulait surtout pas aller plus loin. Mulder, lui , réfléchissait également, il venait de faire quelque chose dont ses rêves étaient hantés, depuis que cette jeune femme(canon, il faut le dire), rousse aux yeux bleus, s'était précipitée dans ses bras un soir où l'orage tonnait, et qu'elle avait peur et où ils s'étaient racontés leurs vies. Au fil du temps, un lien beaucoup plus fort les avait unis une amitié à toute épreuve, des relations complexes, et l'attirance tout d'abord physique qu'il avait ressenti s'était transformée en un amour toujours plus fort mais il était timide et avait peur de tout briser par une stupide déclaration. Il pensait que le temps arrangerait les choses ou, au pire, qu'ils passeraient à côté d'une passion extraordinaire. Le baiser se fit plus langoureux et lorsque Fox tenta de glisser sa langue entre les dents de Dana, celle-ci le repoussa. Cela n'irait pas plus loin ce soir. Mulder balbutia quelque chose puis sortit encore tout retourné. De nouveau seule ,Dana regrettait de l'avoir repoussé mais était aussi satisfaite que cela n'ait pas été plus loin car elle doutait des sentiments de Mulder. Elle se déshabilla, ,passa sa chemise de nuit puis se coucha. ________________________________________________________________________________ Dimanche 10 h 30 am Appartement de Dana Scully Dana sortit de la salle de bain ,une serviette enroulée autour de ses cheveux et son peignoir sur le corps ,lorsque le téléphone sonna .Elle alla décrocher : - Dana Scully ,j'écoute ? - Dana ? C'est Ed ,pourrait on se voir ce soir, vous m'avez tellement manqué ! - Oui ,j'ai quelque chose à vous avouer. - On va au restaurant ? - Non ,venez dîner à la maison . - J'arriverai vers 8 h ce soir. - D'accord, à ce soir. Elle raccrocha le téléphone, s'habilla simplement puis s'assit devant son ordinateur portable pour travailler un peu mais Fox Mulder l'obsédait. ________________________________________________________________________________ Dimanche 8 h pm Appartement de Dana Scully Lorsque Dana ouvrit la porte, et qu'Ed la vit habillée d'un pantalon moulant et d'un petit haut en coton qui dévoilait toutes ses formes, il eut très envie de la prendre dans ses bras mais il ne la connaissait pas suffisamment. - Venez vous asseoir sur le canapé - Vous êtes toujours aussi jolie. - Que voulez-vous boire ? - Un scotch . Dana alla chercher un verre et le remplit de whisky, puis se versa un jus d'orange. - Vous ne buvez pas d'alcool ? - J'aime tout juste le vin. Elle lui sourit et baissa la tête quand elle vit qu'il la regardait avec insistance. - Moi aussi, j'ai quelque chose à vous annoncer Dana. - Vous commencez ou je commence? - J'y vais, écoutez, je n'irais pas par quatre chemins, je vous aime Mademoiselle Scully. - Oh, Ed vous êtes un garçon charmant et vous m'attirez mais je n'éprouve rien d'autre pour vous, que de l'amitié et je ne voulais pas que vous vous épreniez de moi. Voilà ce que j'avais à vous annoncer, j'aime mon coéquipier, Fox Mulder et je crois que nous devrions cesser de nous voir. Dana vit Ed devenir rouge de colère et vit une lueur folle dans ses yeux. Tout à coup, elle se rappela que avec ce qui s'était passé entre elle et Mulder, elle avait laissé son arme sur la table basse, bien en évidence. Il lui cria : - Tu m'a manipulé espèce de salope, tu ne m'aimais pas et tu es quand même sortie avec moi ; vous êtes toutes les mêmes ; mais je ne vais pas te tuer, oh non, tu vas rester avec moi jusqu'à la fin de tes jours ! ! - Oh non, Ed, ne faîtes pas ça, je ne voulais pas vous faire de mal, je suis désolée. - Tais toi ! Il la prit par les cheveux et tandis qu'elle tentait désespérément de saisir son arme, il la vit, s'en empara et la menaça. - C'est vrai, tu es un agent du F.B.I., nous allons voir comment tu vas te sortir de cette situation... Elle se débattit, renversa la table, les deux verres, mais il la traîna vers la porte lui fit descendre les escaliers en pointant son arme dans son dos. Ils ne rencontrèrent malheureusement personne et il la fit monter dans sa voiture. - Je vais nous réserver une chambre dans un motel pour la nuit puis nous partirons. - Mulder me retrouvera quoique vous fassiez, où que vous alliez. Il la gifla avec une telle force que son front cogna l'habitacle de la voiture et qu'elle se mit à saigner. En se débattant, deux boutons s'étaient arrachés de son haut qui à demi ouvert laissait entrevoir son soutien-gorge. ________________________________________________________________________________ Dimanche 9 h pm Appartement de Fox Mulder Mulder souhaitait s'expliquer avec Scully ,il voulait lui exprimer ses sentiments .Il décrocha le combiné du téléphone et composa son numéro personnel mais personne ne décrocha. Puis il fit le numéro de son portable mais seule la messagerie lui répondit. Inquiet il prit sa veste, sortit, et emprunta la direction de son appartement. Il frappa à la porte ,mais il n'obtint aucune réponse. " Scully ne serait jamais sortie sans son portable ".Il prit son élan ,son épaule et sa hanche frappèrent avec une telle force la porte que le verrou céda. Il entra et dès qu'il vit le désordre ,il sut que quelque chose s'était produit " Scully est si ordonnée ! " La table basse était renversée ,deux verres jonchaient le sol " deux verres et non un " ,il ressentit un pincement au c¦ur ... Il sentit le contenu des verres :du whisky et du jus d'orange " Scully ne boit aucune boisson alcoolisée mis à part le vin, je suis persuadé qu'elle était avec ce fameux Ed... " Les traces de lutte confirmaient sa théorie :il avait enlevé Scully car c'était un psychopathe ! Mulder était un bon profiler. Il se dit que de toutes manières, il ne l'avait sûrement pas emmenée à son appartement mais plutôt dans un motel mais ils n'y resteront pas longtemps. Il prit le téléphone de Scully et appela tous les motels de la région afin de savoir si un homme accompagné d'une belle rousse aux yeux bleus n'avait pas loué une chambre. Au bout de 2 h, un certain motel lui confirma qu'un couple plutôt étrange correspondant à la description de Mulder avait pris une chambre. Mulder sortit en trombe, monta dans sa Ford Taurus et partit au Motel. ________________________________________________________________________________ Dimanche 11 h 30 pm Motel Dana se retrouvait pour la seconde fois de sa vie attachée à un radiateur, mais cette fois là, elle avait de la chance, le lit étant à proximité, elle était allongée sur celui-ci. Ed lui parlait faisant des projets d'avenir. - Hein, ma chérie nous nous achèterons une jolie maison, aurons des enfants et nous nous marierons. Scully ne fit pas la même erreur que précédemment et ne répondit rien car lorsque tout à l'heure, elle lui avait dit qu'il était fou, il l'avait frappée et maintenant, avec son haut déboutonné, le sang qui lui coulait sur la joue, elle pensait à Mulder et au merveilleux baiser qu'il lui avait donné et se dit qu'elle n'aurait pas du le repousser. Ed continuait à parler. Mulder arriva au motel, sauta de sa voiture, et tout en présentant son insigne, agressa la réceptionniste en lui demandant la chambre ou Dana était détenue. Il monta quatre à quatre les marches de l'escalier. Devant la porte de la chambre, il démolit sa deuxième porte pour la journée, son arme au poing. Dès qu'il vit Dana recroquevillée sur le lit, ce fumier d'Ed le tenant en joue, il l'abattit, froidement, sans aucun regret. Scully était fier de l'homme qu'elle aimait, elle n'en attendait pas moins de lui. Il la détacha et elle se blottit dans ses bras. - Ca va Dana ? - Dana ? - Pourquoi, tu as changé de prénom ? - Non... Je vais bien. - Tu veux que je te ramènes chez toi je suppose ? - Oui, j'aimerais prendre une douche et me changer. Fox glissa un regard intéressé vers la vue qui s'offrait à lui, c'était la seconde fois qu'il voyait sa coéquipière en soutien-gorge ; il espérait profondément que ce n'était pas la dernière. Scully croisa son regard et tenta tant bien que mal de rabattre les pans de son haut. Il la prit par les épaules et la conduisit doucement à sa voiture, puis appela le F.B.I. pour qu'on se charge de l'affaire, puis il démarra. ________________________________________________________________________________ Lundi 00 h 30 Appartement de Dana Scully Dès que Scully rentra chez elle, elle laissa Mulder dans le salon puis fila dans la salle se bain, pris une douche, mais pour atteindre sa chambre, elle dut passer dans le salon, emmitouflée dans une serviette de bain et elle ne put que constater le regard de Mulder qui glissait le long de son corps. Elle se vêtit de son pyjama en satin bleu nuit puis rejoignit Mulder sur le canapé. - Tu veux boire quelque chose ? - Non merci. - Ecoute, je sais ce que tu vas me dire : tu m'avais prévenue, cet homme était dangereux et je n'aurais pas du le fréquenter mais - Tu avais raison, c'était TA vie privée . - Je veux juste te dire qu'il ne s'est rien passé entre lui et moi et que c'est pour cette raison qu'il m'a kidnappée, je lui disais que nous devions cesser de nous voir et il est devenu comme fou. - Je crois que j'étais jaloux... - De quoi ? - De ça Il s'avança vers elle et l'embrassa avec fougue, et lorsque cette fois il mit la langue, elle ne le rejeta pas et profita de l'instant puis quand ils eurent fini de s'embrasser : - Mulder, tu sais, il doit être 1 h du mat. et je suis fatiguée alors on se voit demain au bureau ? - Mais... - Il n'y a pas de mais. Puis Dana le reconduisit à la porte et le mit littéralement dehors. Elle avait compris ce qui l'empêchait d'aller plus loin, c'est la peur d'être trop heureuse d'un coup et de perdre toute cette complicité qu'ils avaient accumulé depuis tant d'années.