Titre : nightmare Auteur : Nat Feedbacks : avec plaisir ý : natrobo@club-internet.fr Avertissements : PG CatÈgorie : X.S.MSR Spoliers : aucun RÈsumÈ : Scully n'est plus que l'ombre d'elle mÍme,et Mulder cherche ý comprendre ce qui lui est arrivÈ. Nightmare chapitre 1 Il pleuvait. Margaret Scully rangea sa voiture devant chez elle. Elle avait fait des courses et ne tenait pas ý se mouiller en dÈchargeant. Elle sortie du vÈhicule, ouvrit le coffre et prit les paquets. Les bras chargÈs, elle farfouilla tant bien que mal dans son sac ý la recherche de ses clÈs. Ce faisant, elle gravit les marchÈs du perron. Son pied butta contre un obstacle qui la fit trÈbucher. ...vitant la chute de justesse, elle poussa un grognement et baissa les yeux pour connaÓtre la nature de l'obstacle : sa fille Ètait allongÈe en travers de la porte. Margaret poussa un cri, se dÈbarrassa prestement de ces paquets et s'agenouilla auprËs de la jeune femme. -- Dana, que se passe-t-il ? Es-tu blessÈe ? La jeune femme ouvrit les yeux... elle frissonna, elle Ètait trempÈe. -- Dana... parle-moi... rÈpÈta sa mËre d'une voix inquiËte. Margaret Scully sentit un frisson glacÈ lui parcourir l'Èchine : le regard de Dana Ètait vide, ses lËvres inertes. Elle ressemblait ý une poupÈe dÈsarticulÈe. Avec douceur, elle Ècarta les vÍtements de sa fille, sous sa veste, ces habits Ètaient tachÈs de sang. AffolÈe, elle se prÈcipita dans sa maison et se rua sur le tÈlÈphone pour appeler les urgences. Les mÈdecins s'occupaient de Dana. Mme Scully trouva une cabine dans la salle d'attente. Elle composa le numÈro du standard du FBI. Elle l'avait notÈ sous la dictÈe de sa fille... au cas o˜. ¿ l'opÈratrice, elle demanda ý parler au Directeur Adjoint Skinner. On lui passa sa secrÈtaire ,elle se prÈsenta, dit qu'il Ètait urgent qu'elle au directeur. Quelques secondes de silence, puis une voix d'homme se fit entendre au bout du fil. -- M. Skinner... -- Mme Scully, que puis-je faire pour vous ? -- j'appelle de l'hÙpital du comtÈ de Washington. Ma fille Dana vient d'y Ítre admise. Elle m'avait demandÈ de vous prÈvenir il lui arrivait quelque chose... -- comment va l'agent Scully, demanda Skinner d'une voix inquiËte. -- je n'en sais trop rien... les mÈdecins sont auprËs d'elle... je l'ai trouvÈe inanimÈe devant chez moi... elle semble avoir ÈtÈ battue. Il y eut un silence, Walter Skinner se racla la gorge depuis dit : -- je vous rejoins dans un moment. Quand il eut raccrochÈ, il rÈflÈchit un instant puis demanda ý sa secrÈtaire de joindre l'agent Mulder. En ce lundi matin, Fox Mulder, comme ý son habitude se trouvait dans son bureau plongÈ dans une nouvelle affaire non classÈe. Il attendait que Scully arrive pour la lui soumettre. Il s'Ètait prÈparÈ ý ces objections habituelles... elle refuserait de le croire, mais elle viendrait avec lui dans le Connecticut. Cette affaire Ètait peu banale et sa curiositÈ serait plus forte que son scepticisme. Mulder consulta sa montre : 10 h 30. Elle Ètait vraiment en retard. Il avait dÈjý essayÈ une premiËre fois de la joindre sur son portable sans succËs. Il fit une nouvelle tentative : aucune rÈponse. Une vague inquiÈtude apparut dans les yeux de l'agent du FBI. Il n'Ètait pas dans les habitudes de Scully d'arriver en retard au travail, encore moins sans prÈvenir son collËgue o˜ ses supÈrieurs. Il allait composer le numÈro de Skinner, quand le tÈlÈphone sonna. -- agent Mulder ? Le Directeur Adjoint Skinner vous demande d'urgence ý son bureau. -- bien, je viens tout de suite. Ayant raccrochÈ, Fox quitta son bureau et se dirigea vers l'ascenseur. Son front soucieux dÈmontrait son inquiÈtude. Cette conversation avait un lien avec l'absence de Scully, il en Ètait convaincu. La secrÈtaire le fit entrer sans attendre , dans le bureau de son patron. -- vous avez demandÈ ý me voir, Monsieur ? -- Asseyez-vous Mulder. Dit Skinner en lui indiquant le siËge. Je viens d'avoir un coup de tÈlÈphone de la mËre de l'agent Scully. Mulder sentit son coeur faire un bond dans sa poitrine... -- il lui est arrivÈ quelque chose ? Demanda-t-il la gorge serrÈe. -- nous allons nous rendre ensemble ý l'hÙpital du comtÈ... il semblerait qu'elle ait ÈtÈ victime d'une agression... je n'en sais pas plus... mais avant de nous y rendre, je voudrais savoir si elle Ètait sur une affaire particuliËre... Mulder dut faire un effort pour rester assis. -- non Monsieur,du moins elle ne m'a rien dit,dit-il essayant de se remÈmorer les paroles de sa partenaire... -- elle m'a dit qu'elle comptait rester chez elle et se reposer dit-il finalement. -- bien, reprit Skinner en se levant, allons voir de quoi il retourne. Mulder Ètait dÈjý prËs de la porte. Tant qu'il n'aurait pas vu Scully, tant qu'il ne la saurait pas hors de danger, il aurait l'impression de suffoquer. Chapitre 2 ¿ la rÈception des urgences, Mulder et Skinner apprirent que Scully avait ÈtÈ transfÈrÈe dans un autre service. Munis du numÈro de la chambre, ils prirent l'ascenseur pour rejoindre la traumatologie. Ils s'arrÍtËrent devant la porte 104. Skinner frappa et ils entrËrent. Mme Scully Ètait assise au chevet de sa fille. Dana semblait dormir. Elle Ètait p’le et une perfusion coulait dans son bras. ¿ leur entrÈe la mËre leva la tÍte. La fille resta inerte. -- je suis Walter Skinner dit ce dernier en tendant la main, l'agent Mulder m'accompagne. Mme Scully serra la main tendue du patron de sa fille, mais ses yeux fixaient ceux de Mulder. -- Fox, vous Ítes lý ! Il prit sa main et la serra fort dans les siennes. -- comment va-t-elle ? Mme Scully regarda sa fille inerte et ses yeux s'emmbuËrent. -- je n'ai pas encore vu les mÈdecins... ils ne vont pas tarder... une infirmiËre m'a dit qu'elle avait des cÙtes cassÈes, de multiples contusions, mais je n'en sais pas plus. -- ce n'est peut-Ítre pas grave, dit Skinner d'une voix se voulait rassurante. Un quelque chose dans le ton de Mme Scully lui avait fait sentir la peur qu'elle ressentait . Mulder la sentit lui aussi, et fixant Mme Scully, il demanda : -- de quoi avez-vous peur... -- oh ! Fox... sa voix se cassa... j'ai vu son regard, elle... ce n'Ètait pas elle... je veux dire... son regard Ètait vide... Comme pour appuyer ses dires, Dana ouvrit les yeux. Mulder l’cha la main de Mme Scully et s'approcha de sa fille. Elle semblait regarder sans voir, comme le font les aveugles. -- Scully ! C'est moi dit-il d'une voix douce. La jeune femme ne rÈagit pas. Il lui prit la main. -- Scully, tu m'entends... Scully c'est moi Mulder... tu sais, le gars impossible et qui tu travailles ! Ajouta-t-il pour essayer de juguler l'angoisse qu'il sentait monter en lui. La jeune femme resta aussi immobile qu'une statue, sans rÈaction. Mulder tourna un regard dÈcontenancÈ vers son patron et Mme Scully. Celle-ci avait de plus en plus de mal ý retenir ses larmes. Mulder posa ses lËvres sur la main de son amie , puis se pencha pour lui murmurer : -- on va te soigner et te sortir de lý. Dana tourna son visage vers lui et ,l'espace d'un instant, il crut qu'elle revenait. Mais son regard ne fit que le traverser ... il Ètait incroyablement vide. Mulder en fut terrifiÈ. Tous trois quittËrent la chambre . ¿ peine dans le couloir, un mÈdecin se prÈsenta : -- Mme Scully, dit-il, je suis le Dr Barnes. Il se serrËrent la main et Margaret Scully expliqua : -- ma fille est agent du FBI. Je vous prÈsente le Directeur Adjoint Skinner et l'agent Mulder. -- le FBI ? "a tombe bien, j'allais avertir la police... rÈpondit Barnes. -- de quoi souffre ma fille docteur ? Demanda Mme Scully d'une voix tremblante. -- eh bien, elle souffre de multiples contusions ainsi que de fractures des cÙtes qui indiquent clairement qu'elle a ÈtÈ battue . Nous avons trouvÈ autre chose... nous avons relevÈ une dizaine de traces laissÈes par des Èlectrodes. -- des Èlectrodes... et qu'est-ce que Áa veut dire ? Demanda Mme Scully. -- eh bien... j'avoue que je n'en sais rien. C'est ý vous de dÈcouvrir Áa , dit le mÈdecin en se tournant vers Mulder et Skinner. -- ce qui m'inquiËte, reprit-t-il, ce n'est pas tant l'Ètat physique de Mademoiselle Scully que son Ètat mental. Sa dÈclaration jeta un froid. Elle est en Ètat de choc, ce qu'elle a subi a dš Ítre terrible et son esprit, pour se protÈger, s'est comme rÈfugiÈe hors de la rÈalitÈ. -- attendez ! Dit Mulder, Scully et quelqu'un de solide, elle a dÈjý subi ce genre d'agression. -- je ne sais que vous dire... je ne fais que constater. Son Ètat mental, les traces d'Èlectrodes... tout Áa ressemble fort ý un cas de torture. Mme Scully laissa Èchapper un cri. Mulder,dÈstabilisÈ par les paroles du mÈdecin, rÈflÈchit un moment. -- nous allons enquÍter dans ce sens dit Skinner. Merci docteur. -- Dr Barnes ? Combien de temps cet Ètat de choc va-t-il durer ? Demanda Margaret -- c'est difficile ý dire... un jour, un mois, un an... certains patients n'ont jamais reprit pied dans la rÈalitÈ... chapitre 3 Skinner avait donnÈ ordre ý Mulder d'enquÍter sur l'agression dont Scully avait ÈtÈ victime. Il ne pouvait guËre faire autrement, sachant que son agent aurait de toute faÁon laissÈ tomber toute autre enquÍte pour comprendre ce qui Ètait arrivÈ ý sa collËgue. Dans son bureau, l'agent Mulder rongeait son frein. Il attendait avec impatience les rÈsultats des analyses des vÍtements de Scully. Il n'avait aucun indice pour commencer son enquÍte et en attendait beaucoup. Il revoyait sans cesse le regard vide de son amie. Les paroles du Dr Barnes raisonnaient dans sa tÍte. Mulder avait envoyÈ des gars du labo ý l'appartement de Scully ainsi qu'ý sa voiture. Il ne devait rien laisser au hasard. La moindre fibre, le moindre bout de peau aurait son importance. L'agent Jack Farrell entra dans le bureau aprËs avoir frappÈ ý la porte. Farrell connaissait bien Mulder. C'Ètait un jeune agent sorti l'annÈe avant de Quantico . Il avait ÈtÈ attirÈ au bureau des affaires non classÈes par la rÈputation de son occupant. Il trouvait certes que les idÈes de Mulder Ètaient souvent bizarres, mais il pensait aussi que ce dernier Ètait sans doute le plus brillant des enquÍteurs du Bureau. Il s'Ètait mis ý l'observer, ý lire ses rapports, ý discuter avec sa partenaire afin de mieux le connaÓtre et de mieux apprendre. Il avait appris ý reconnaÓtre une certaine lueur particuliËre dans les yeux de son aÓnÈ. Une lueur qui s'allumait dËs qu'il Ètait en prÈsence d'une de ses prÈcieuses x.files. En apprenant la nouvelle de l'agression de Scully, Farrell s'Ètait dit que Mulder aurait besoin d'aide, aussi avait-il interceptÈ le stagiaire qui apportait les rÈsultats du labo. -- agent Mulder, voici les rÈsultats des analyses que vous avez demandÈes. Mulder ne remercia mÍme pas son jeune admirateur, il se jeta sur le dossier avec aviditÈ. Farrell n'osait pas bouger. Il observa Mulder. La lumiËre dans ses yeux de s'alluma pas cette fois. Mais Farrell y vit autre chose : de la peur. C'Ètait la premiËre fois qu'il la voyait et cette dÈcouverte le fit frissonner. Mulder tournait les pages du rapport : analyses de fibres, de terre, de poussiËres, de cheveux... il n'y avait rien de bien concluant, est au fur et ý mesure que les pages dÈfilaient les espoirs de l'agent s'amenuisaient. Il s'arrÍta soudain. Le regard fixe, les pupilles dilatÈes. L'agent Farrell, qu'il l'avait observÈ sans bouger,retint son souffle. Mulder leva enfin les yeux sur son jeune collËgue. -- une empreinte ! dit-il seulement. Farrell poussa un lÈger soupir de soulagement. La peur avait disparu des prunelles de Mulder pour laisser place ý la fameuse petite lueur. Le jeune agent se racla la gorge. -- agent Mulder... je voudrais... laissez-moi vous aider dans votre enquÍte. Fox regarda le jeune homme... il Ètait brillant, plein d'avenir un peu comme lui au mÍme ’ge, un peu comme Scully avant qu' elle ne le rejoigne aux affaires non classÈes. Sa rÈputation risquait de souffrir de sa collaboration avec lui... avait-il le droit de... il plongea dans le regard de Farrell et y lut une farouche dÈtermination. -- j'accepte votre aide agent Farrell, dit-il enfin.Le jeune homme sourit . Mulder lui tendit un dossier : -- inutile de vous dire ý quel point cette affaire tient ý coeur. Lisez Áa pendant que je fais des recherches sur cette empreinte. Mulder s'installa derriËre son ordinateur et Farrell se lanÁa dans la lecture du dossier Scully. -- on le tient ! Cria soudain Fox. Farrell abandonna sa lecture et vint se placer derriËre Mulder. Sur l'Ècran apparaissait la photo d'un homme d'une trentaine d'annÈes. Jack lut les informations portÈes ý l'Ècran. La stupeur marqua son visage. -- mais... c'est un agent du gouvernement ! Mulder acquiesÁa et lut ý haute voix. -- agent John Mac Kelvin -- dÈpartement de la DÈfense -- Pentagone. Fox se tourna vers son jeune collËgue. -- nous allons faire une petite visite ý ce Monsieur Mac Kelvin... .. Chapitre 4 Mulder avait envoyÈ Farrell faire le guet devant l'appartement de Mac Kelvin, avec ordre de prÈvenir si celui-ci rentrait chez lui. Fox, quant ý lui, s'Ètait garÈ devant l'entrÈe du Pentagone et surveillait les allÈes et venues du personnel. L'appartement de Mac Kelvin se situait dans le mÍme quartier et Mulder en avait conclu que l'agent du gouvernement se dÈplaÁait ý pied. Un tirage de la photo de Mac Kelvin posÈe sur le volant, un paquet de graines de tournesols pour tromper sa nervositÈ, les jumelles vissÈes sur les yeux, Mulder entama une longue journÈe de surveillance. Il Ètait prËs de 18 heures quand l'homme apparut enfin ý la porte du Pentagone . Il avait tout de l'agent spÈcial : costume rÈglementaire, gabardine, attachÈ-case. Rien ne le distinguait de ses collËgues. Mulder quitta immÈdiatement son vÈhicule et le prit en filature. Mac Kelvin s'Èloigna dans la direction de son appartement. Fox dÈcida d'attendre d'avoir rejoint Farrell pour intercepter le suspect. Il savait qu'il devait Ítre prudent dans sa filature. Il avait lu le dossier de Mac Kelvin. Ce type n'Ètait pas ý " rond de cuir " mais un homme de main, un homme de terrain. S'il se sentait suivi, il prendrait la fuite et Mulder n'aurait aucune chance de remettre la main dessus, perdant sa seule chance de remonter jusqu'ý l'agresseur de Scully. L'image de son amie imposa ý lui... non ! Pas maintenant... il passa une main nerveuse sur ses yeux. Il transpirait. Le regard de Scully... il sentit la colËre monter en lui. Il devait se contrÙler. Mulder s'arrÍta quelques secondes, il reprit son souffle et calma les battements de son coeur. Du coin de l'oeil, il vit Mac Kelvin tourner ý l'angle d'une rue. Sa rue. Fox se remit en marche. Sur son visage se lisait une froide dÈtermination. DËs qu'il entra ý son tour dans la rue, il repÈra Farrell, assis dans une voiture en face de l'immeuble. D'un geste de la main, il lui fit signe de se prÈparer ý l'intercepter. Mulder accÈlÈra. Mac Kelvin Ètait presque ý la hauteur de Farrell. En quelques enjambÈes Mulder avait rejoint le suspect. Il sortit son arme. Farrell ouvrit brusquement la portiËre du cÙtÈ passager. Au mÍme instant Mulder glissait son arme sous la nuque de Mac Kelvin. -- FBI ! Montez lý-dedans Mac Kelvin. -- eh ! Protesta l'agent du gouvernement. -- j'ai quelques questions ý vous poser. Mac Kelvin obtempÈra de mauvais grÈ. Mulder s'installa ý l'arriËre sans cesser de braquer l'homme avec son arme. -- dÈsarme le dit-il ý l'adresse de Farrell -- je suis agent du gouvernement, je travaille ý la DÈfense ! dit Mac Kelvin d'une voix rageuse. Je ne sais pas ce que vous cherchez les gars, mais vous allez avoir des emmerdes. -- roule ! dit Mulder ý Farrell sans rÈpondre. Le jeune agent dirigea son vÈhicule en suivant les indications de son collËgue. Il ne demanda pas ý Mulder pourquoi il ne conduisait pas le suspect au siËge du FBI pour l'interroger. Il arrÍta la voiture dans une ruelle longeant un entrepos. Bien qu'il fasse jour, l'endroit Ètait sombre. Des murs de tÙles rouillÈes, quelques contenairs dÈbordant de dÈtritus. L'endroit ne devait Ítre frÈquentÈ que par les rats.Les deux agents du FBI firent descendre leur homme qui pestait est toujours. -- bon nous y sommes, lanÁa Mac Kelvin d'un ton de dÈfi. Vous allez enfin me dire ce que vous voulez. -- je veux savoir ce qui est arrivÈ ý l'agent Scully dit Mulder d'une voix posÈe qui impressionna son jeune collËgue. -- agent qui ? -- Scully du FBI. -- connais pas ! Le coup partit avec violence. Le point de Mulder s'abattit sur le nez de Mac Kelvin. -- mauvaise rÈponse dit Mulder. On a trouvÈ ton emprunte sur elle. L'homme avait le nez en sang, mais un mauvais sourire apparut sur son visage ravagÈ . -- Scully, vous avez dit... une petite rousse plutÙt bien roulÈe... Áa me revient maintenant... j'ai couchÈ avec elle samedi, un sacrÈ coup ! Il n'avait pas fini d'articuler ces mots, que sa tÍte allait se fracasser contre le mur. La tÙle rÈsonna dans la ruelle obscure. L'homme s'effondra. SonnÈ. -- Mulder ! Protesta Farrell ,mais Fox le fit taire d'un geste. Attrapant Mac Kelvin par le col, il le redressa. -- tu dois me dire ce que tu sais Mac Kelvin, je ne te l’cherai pas avant. L'homme jaugea son agresseur du regard. Il y lut une telle dÈtermination que sa confiance en lui en fut ÈbranlÈe. -- secret DÈfense ! Finit-il par articuler. Plantant son regard dans celui de l'homme, Mulder dit son arme sous son menton. -- l'agent Scully est dans un sale Ètat... tu dois me dire qui a fait Áa et pourquoi. Et si je dois te tuer pour obtenir cette information, dit toi que je n'hÈsiterais pas une seconde. -- si je parle, me tueront ! Dit Mac Kelvin. Au son de sa voix, Mulder sut qu'il avait gagnÈ. L'homme parlerait. -- qui ils ? -- les types pour qui je bosse... je ne sais pas grand- chose. -- leurs noms ? -- je n'en sais rien ! Hurla Kelvin. J'ai ÈtÈ mis ý leur disposition par mes chefs. Je me suis qu'un exÈcutant. Mulder envoya ý direct ý l'estomac de l'homme qui se plia en deux. -- ils bossent sur un projet top secret... Nightmare... cracha Mac Kelvin -- c'est quoi ce projet... et qu'est-ce que Scully a ý voir lý-dedans ? -- elle a ÈtÈ utilisÈe comme cobaye, ils... Une dÈtonation retentit. Une Ètoile rouge apparut sur le front de Mac Kelvin dont le regard se figea en une expression de surprise extrÍme. Mulder et Farrell se retournËrent vers l'origine du coup de feu. ¿ l'entrÈe de la ruelle, ils aperÁurent une voiture sombre qui dÈmarrait. Ils eurent juste le temps d'entrevoir l'arme qui dÈpassait la vitre arriËre. Remis de sa surprise, Mulder courut vers le vÈhicule. Peine perdue, quand il dÈboucha dans la rue, la voiture n'Ètait plus visible. Il revint dans la ruelle. L'agent Farrell Ètait penchÈ sur Mac Kelvin. -- il est mort Mulder, j'appelle une ambulance... il faut prÈvenir Skinner. -- je n'en charge dit seulement l'agent du FBI. Chapitre 5 Le lendemain, Mulder, convoquÈ chez Skinner pour faire son rapport, attendait dans l'entrÈe que la secrÈtaire lui fasse signe d'entrer. Il avait trËs peu dormi et son visage portait les marques de son insomnie. La secrÈtaire lui lanÁait de temps ý autre un regard comprÈhensif. Enfin, l'interphone grÈsilla sur le bureau de la jeune femme. -- vous pouvez entrer. Il vous attend. Mulder se leva et entra dans le bureau de son patron. Skinner avait un masque impÈnÈtrable. Il attendit que l'agent soit installÈ pour commencer. -- j'ai lu votre rapport... ainsi que celui de l'agent Farrell. Sa prÈsence vous disculpe et vous met ý l'abri d'une accusation pour meurtre. Ses supÈrieurs au Pentagone sont furieux et me sont tombÈs dessus. Skinner s'interrompit et attendit que Mulder fasse un commentaire... -- il va falloir que vous marchiez sur des úufs, agent Mulder, vous n'obtiendrez aucune aide du ministËre de la dÈfense dans votre enquÍte. Ce mÍme ministËre se dÈfend de toute connaissance d'un projet du nom de Nightmare. Le directeur se tut. Le visage de Mulder ne trahissait aucune surprise. -- je m'attendais ý ce dÈmenti. Comment peuvent-ils admettre ouvertement Ítre en relation avec l'agresseur de Scully ! Skinner baissa la tÍte sur son rapport -- un cobaye... c'est bien ce qu'il a dit ? Mulder acquiesÁa, se leva et quitta le bureau de son patron. Les trois hommes Ètaient installÈs chacun devant un Ècran d'ordinateur. La piËce Ètait encombrÈe d'un fatras inimaginable o˜ se cÙtoyaient pÍle-mÍle un matÈriel informatique dernier cri, des piles de livres, des dossiers divers et des canettes de biËre. Frohike, Langly et Bayers levËrent la tÍte en entendant frapper ý la porte. Frohike se leva le premier. Il regarda l'Ècran de contrÙle. -- Áa va,les gars, c'est Mulder lanÁa-t-il ý l'adresse de ses comparses. AprËs avoir dÈverrouillÈ les multiples serrures qui barricadaient la porte d'entrÈe du local des Lone gunmen, Frohike fit entrer l'agent du FBI. -- salut Mulder ! Quel bon vent t'amËne. -- salut les gars... j'ai besoin d'aide. Langly et Bayers se levËrent et serrËrent la main de leur ami. -- qu'est-ce qu'on peut faire pour toi ? Demanda Frohike. Mulder ne rÈpondit pas tout de suite. Il alla s'asseoir sur un vieux divan dÈfoncÈ. Les trois comparses se regardËrent ÈtonnÈs. Bayer s'Ètudia son ami plus attentivement. Il avait les yeux cernÈs et un dÈcouragement, inhabituel chez ce doux rÍveur, se lisait clairement sur ses traits -- que se passe-t-il Mulder ? Demanda-t-il d'une voix grave. -- Scully est ý l'hÙpital elle a ÈtÈ agressÈe, peut-Ítre torturÈe. Personne ne sait exactement... Frohike qui avait toujours eu un tendre sentiment pour la jeune femme, demanda : -- elle est inconsciente ?. -- non, mais c'est tout comme. Elle... sa voix trembla lÈgËrement tandis qu'il faisait le rÈcit de ces derniers jours. -- voilý, vous en savez autant que moi. Je suis dans une impasse.Sans vous je ne peux continuer. -- tu ne veux tout de mÍme pas nous faire entrer dans l'unitÈ centrale du Pentagone ? Demanda Langly d'un air outrÈ. Le demi sourire que Mulder lui adressa valait toutes les rÈponses. -- Ècoute, Mulder, tu sais qu'on t' aime bien... et qu'on aime bien ton adorable partenaire, enfin surtout moi, reprit Frohike. Mais ce que tu nous demandes... enfin Mulder, c'est le Pentagone ! -- il faut savoir ce qui se cache sous ce nom : Nightmare... Bayers reprit la parole : -- on va essayer, Mulder... je dis bien essayer. "a va Ítre long. -- tenez-moi au courant. De toutes faÁons, si vous Èchouez, mon enquÍte n'ira pas plus loin. Mulder quitta ses trois amis, croisant les doigts pour que le gÈnial Langly dÈjoue les piËges qui barraient l'accËs aux fichiers. C'Ètait sa derniËre chance de comprendre ce qui avait pu arriver Scully. Frohike savait qu'il le trouverait lý. Ce bar, Mulder s'y rendait, chaque fois qu'il avait le cafard. Il le voyait de profil, accoudÈ au comptoir les yeux perdus dans le vague. Fox sursauta quand Frohike lui posa la main sur l'Èpaule. En voyant son copain, il demanda : -- vous avez rÈussi ? -- non, pas encore... Nick commanda une vodka. AprËs un moment de silence il dit : -- tu l'as vue aujourd'hui ? Mulder acquiesÁa. -- elle sort demain de l'hÙpital. Frohike ne demanda pas comment elle allait. L'Ètat dans lequel se trouvait Mulder rÈpondait ý la question. Le silence retomba sur les deux amis, qui burent quelques verres de plus. Passablement ÈmÈchÈ, Fox avait de plus en plus de mal ý endiguer ces Èmotions. Il tourna vers son compagnon un regard embuÈ de larmes. -- je suis en train de la perdre... sa voix se cassa. Frohike posa sa main sur son Èpaule. -- donne-lui du temps Mulder, rien n'est encore jouÈ. Je dois savoir ce qu'ils lui ont fait ! Ils terminËrent leurs verres et se sÈparËrent en sortant du bar. Frohike rejoignit ses deux comparses. * Chapitre 6 Le surlendemain, Mulder se rendit chez Margaret Scully. Les Lone gunmen n'avait toujours pas rÈussi ý pÈnÈtrer dans les fichiers du Pentagone et son enquÍte Ètait au point mort. Farrell avait ÈtÈ envoyÈ sur une autre affaire par son service, non sans affirmer ý son aÓnÈ qu'il pourrait compter sur lui en cas de besoin. En montant les marches du perron, Fox sentit une boule d'angoisse se former au creux de son estomac. Il l'Èprouvait ý chacune de ses visites ý Scully. La porte s'ouvrit quelques secondes aprËs qu'il eut sonnÈ. Margaret avait les yeux cernÈs, le teint p’le. Fox ne put qu'admirer le courage de cette femme dÈjý si ÈprouvÈe par le destin. -- bonjour Fox... entrez ! Il la suivit ý l'intÈrieur. Elle le conduisit au salon. -- Dana se repose ý l'Ètage. -- comment va-t-elle ? Mme Scully baissa les yeux et soupira. -- Il n'y a aucune amÈlioration. Son Ètat physique est satisfaisant, mais pour le reste... elle se tut, des larmes plein les yeux. -- o˜ en Ítes-vous dans votre enquÍte ? reprit-t-elle -- je n'ai pas beaucoup avancÈ... -- les mÈdecins de Dana pensent que si nous savions ce qui s'est passÈ nous aurions de meilleures chances de la guÈrir. -- comment Áa ? -- ils disent qu'il faut provoquer un autre choc pour la sortir de ce monde intÈrieur o˜ elle s'est rÈfugiÈe. -- je peux vous assurer que je fais tout mon possible pour que l'enquÍte avance. Les yeux de Mme Scully rencontrËrent ceux du jeune homme. Elle y lut de la dÈtermination.De la dÈtermination et de la souffrance. -- Le psychiatre dit qu'il faut continuer ý la stimuler... ý lui parler le plus souvent possible, essayer de la provoquer, de la faire rire ou de la mettre en colËre. Je n'ai encore eu aucune rÈaction de sa part. Elle regarda Mulder. Il Ètait son collËgue, son ami, peut-Ítre aurait-il plus de chance qu'elle. Dana s'Ètait un jour confiÈe ý elle. Elle le croyait mort et avait dÈbarquÈ chez elle, perdue, ÈcrasÈe de douleur. Elle savait que les sentiments de sa fille pour son collËgue dÈpassaient de loin le cadre de l'amitiÈ. Ce qu'elle lisait aujourd'hui dans les yeux du jeune homme confirmait que ces sentiments Ètaient rÈciproques. -- venez, dit-elle. Il la suivit ý l'Ètage. Elle le fit entrer dans une chambre. Fox regarda autour de lui. La tapisserie vieillotte, les rideaux fleuris, le lit ý une place, une poupÈe sur une ÈtagËres, les albums illustrÈs... c'Ètait une chambre d'enfant. Il sourit ý la vision de la jeune Dana qu'Èvoquait ce dÈcor. Puis il la vit, elle. Elle Ètait assise sur une chaise, elle regardait par la fenÍtre. Elle ne se retourna pas ý leur entrÈe, pas plus quand sa mËre lanÁa : -- tu as de la visite Dana ! Elle se tourna vers Fox avec un sourire en guise d'excuse. -- je vous laisse. Quand elle eut quittÈ la piËce, Mulder s'approcha de la jeune femme. Il retardait le moment de confronter son regard. Il la voyait de trois quarts, le soleil allumait des flammes dans ses cheveux roux. Il suivit la ligne de son cou, s'attarda sur son oreille dÈlicate. Il posa une main sur son Èpaule. A ce contact, elle ne se retourna et posa sur lui son regard mort. -- bonjour Scully, dit-il d'une voix enrouÈe. Lui parler... la faire rÈagir avait dit Margaret. Fox prit une des mains de la jeune femme entre les siennes et commenÁa un long monologue. Il raconta son enquÍte, ses espoirs, ses dÈceptions. Il inventa ý son intention une hypothËse farfelue o˜ les extraterrestres Ètaient responsables de son agression. Il aurait donnÈ n'importe quoi pour l'entendre le contredire " Mulder ! "a n'a pas de sens ! Ton hypothËse n'est basÈe sur aucun fait ! " Il avait trouvÈ quelquefois exaspÈrant son maudit rationalisme, mais aujourd'hui il dÈsirait plus que tout le voir s'exprimer. La lueur de colËre tant attendue de s'alluma pas dans les yeux de son amie . Son regard resta clair, ses lËvres inertes. Ne pouvant contenir davantage l'Èmotion qu'il ressentait, il prit contre lui l'automate qu'Ètait devenu Scully et la serra fort sur sa poitrine. Des larmes inondËrent son visage. Il effleura de ses lËvres les cheveux de la jeune femme. Il la garda dans ses bras jusqu'ý ce qu'il ait repris le contrÙle de ses Èmotions. Alors il s'Ècarta-t-elle. Il eut l'impression fugitive d'apercevoir l'ombre d'un sourire sur les lËvres de Dana. L'espace d'une fraction de seconde, il pensa que c'Ètait gagnÈ. Mais le masque de marbre reprit si vite sa place sur le visage de la jeune femme qu'il crut qu'il avait rÍvÈ. Chapitre 7 Mulder entra tout excitÈ dans le local des Lone gunmen. Il venait de recevoir un appel de Bayers lui annonÁant qu'ils avaient rÈussi. -- alors ? demanda-t-il ý l'adresse des trois compËres. -- tout d'abord, tu dois savoir que nous avons eu beaucoup de mal ý entrer dit Langly. -- pirater ce genre de fichiers relËve du marathon ! Ajouta Bayers -- mais vous avez rÈussi non ? Demanda Mulder impatient. -- oui, dit Frohike, nous avons rÈussi. Mais le succËs a ÈtÈ de courte durÈe. -- que veux-tu dire ? -- nous avons ÈtÈ vite repÈrÈ. Nous n'avons pas eu le temps de tÈlÈcharger les fichiers. -- je pense que c'est une bonne chose, complËta Langly, nous ne serions sšrement plus ici s'ils avaient pu repÈrer notre unitÈ centrale. Fox Ètait abasourdi. Ses espoirs se rÈduisaient ý nÈant. -- ne fait pas cette tÍte ! Mulder, continua Frohike. Nous n'avons pas eu le temps de tÈlÈcharger, mais nous avons quand mÍme eu le temps de lire. -- alors ? -- assied-toi ! Dit Frohike. Mulder obtempÈra. -- nous avons trouvÈ un programme ultra secret de l'armÈe sous le nom de code : Nightmare. -- de quoi s'agit-il ? Les trois compËres s'entre- regardËrent. -- il s'agit d'un programme de recherche sur la torture virtuelle. Frohike attendit que les paroles pÈnËtrent l'esprit de son ami. -- le nom de Scully apparaÓt bien sur ce fichier. Ton contact au gouvernement ne t'as pas menti. Ils l'ont utilisÈe comme cobaye dans leurs expÈriences. Mulder s'Ètait attendu ý trouver ce genre d'horreur depuis qu'il avait commencÈ son enquÍte. Pourtant, les faits une fois rÈvÈlÈs, le bouleversaient. Il se reprit le plus rapidement possible. -- pourquoi elle ? "a n'a aucun sens ! S'en prendre un agent du FBI c'Ètait courir des risques inutiles. Sa question laissa les trois comparses sans voix. -- je n'en sais rien, Mulder, repris Bayers. Mais tu vas peut-Ítre pouvoir leur poser la question. Mulder posa sur le petit barbu un regard interrogateur. -- le projet de recherche, financÈ par l'armÈe, est dirigÈ par le Dr Johnson. Nous avons fait quelques recherches sur le bonhomme. Il semble qu'il dirige le centre de recherche Moris White. -- c'est un institut spÈcialisÈ dans la recherche sur l'image virtuelle, son utilisation et ces effets sur le cerveau humain. Bayers se tut, content de lui. Mulder rÈflÈchit un moment avant de demander : -- je suppose que vous avez dÈjý en main le plan de sÈcuritÈ du b’timent ? Langly, Bayers et Frohike sourirent. Bien sšr, ils avaient dÈjý tout prÈvu. -- il va te falloir de l'aide, Mulder. Nous ne serons pas trop de 3 ý l'extÈrieur et l'entreprise est trËs risquÈe pour un homme seul. Mulder pensa immÈdiatement ý Farrell. Le jeune agent serait le compagnon idÈal pour ce genre d'expÈdition. Chapitre 8 Le centre Moris white Ètait un grand b’timent de forme rectangulaire, comportant deux Ètages. Une grille ý carte magnÈtique en interdisait l'entrÈe. SituÈ dans la banlieue de Washington, il Ètait entourÈ de bosquets d'arbres. Quelques lampadaires jetaient une lumiËre blafarde de sur une allÈe et de goudron. Une seule voiture Ètait stationnÈe sur le parking... un gardien devait y faire une ronde. Des voix chuchotËrent sous l'ombre protectrice d'un bouquet d'acacias. Cinq hommes vÍtus de noirs se prÈparaient ý passer ý l'action. Frohike s'Ècarta le premier du groupe. Il s'approcha de la clÙture qui encerclait le b’timent, la longea un moment se dissimulant le plus possible. Il s'arrÍta en un endroit prÈcis, s'accroupit et ouvrit la boÓte ý outils qu'il avait apportÈe avec lui. Les quatre hommes restÈs dans l'ombre, ne perdaient pas de vue ses mouvements. Soudain, une petite lumiËre clignota sur l'ordinateur portable de Langly. -- l'alarme est neutralisÈe...vous pouvez y aller. Mulder et Farrell, ÈquipÈs de casques ý Ècouteurs et de lampes de poche, s'ÈloignËrent ý leur tour dans la direction de Frohike. Quand ils l'eurent rejoints, il finissait de tailler un passage dans le grillage ý l'aide d'une pince coupante. Ils ÈchangËrent un signe puis les deux agents s'infiltrËrent dans le passage. Courant, pliÈs en deux, recherchant l'ombre, les deux hommes rejoignirent bientÙt le b’timent et se plaquËrent contre le mur. -- nous y sommes. Chuchota Mulder dans son micro. -- le gardien de contourner le b’timent, vous pouvez entrer. J'ai dÈverrouillÈ la porte assura Langly. Prudemment Mulder et Farrell s'approchËrent du hall d'entrÈe et aprËs s'Ítre assurÈ qu'il n'y avait personne, pÈnÈtrËrent dans le b’timent. ¿ part la loge du gardien, l'Èdifice Ètait plongÈ dans la plus totale l'obscuritÈ. AprËs avoir refermÈ la porte du hall, ils allumËrent leurs lampes torches. Il se trouvËrent dans un long couloir donnant accËs ý une douzaine de portes. Chacun prit un cÙtÈ du couloir. Les piËces visitÈes Ètaient soit des bureaux, soit des laboratoires. Mais ils ne trouvËrent rien qui ressembla de prËs o˜ de loin ý une chambre de torture. Mulder commentait ses dÈcouvertes ý l'adresse des trois comparses restÈs ý l'extÈrieur. -- nous sommes au bout du couloir. J'ouvre la porte. C' est une cage escalier. 1er Ètage ? Sous-sol ? Mulder n' hÈsita qu'une seconde avant de dÈvaler les marches suivi de Farrell. Sur la porte qui marquait l'entrÈe du sous-sol, on pouvait lire : personnel autorisÈ -- dÈfense d'entrer. La porte Ètait munie d'une fermeture ý code digital. -- Langly ? Nous sommes au sous-sol. Il faut dÈverrouiller la porte. -- attend une minute Mulder, Áa y est presque... encore un peu... allez y s'est ouvert ! Un voyant vert s'alluma sur le digicode. Farrell poussa le battant et pÈnÈtra dans le couloir. L'atmosphËre de l'endroit Ètait sinistre. Instinctivement, les deux agents resserrËrent n'Ètreinte de leurs doigts sur leurs armes de service. Il y avait ,lý aussi une dizaine de portes pourtant, par un accord tacite, ils ne se sÈparËrent pas ; inspectant les piËces ensemble. La troisiËme porte s'ouvrait sur une piËce de grandes dimensions. Farrell remarqua aussitÙt un Ètrange fauteuil derriËre une cage de verre. Le faisceau de leur lampes torches balayait ce qui semblait Ítre un pupitre de commandes. -- je crois qu'on a trouvÈ... -- qu'est-ce que tu vois Mulder ? Demanda Frohike. -- des ordinateurs, des appareils de mesure, toute une installation vidÈo... derriËre une vitre, un fauteuil, prËs du fauteuil ,une table ý roulettes . Il y a des tas d'Èlectrodes. Vu les attaches d'acier sur les accoudoirs, les personnes assises ici n'Ètaient pas lý de leur plein grÈ ! DerriËre lui, Farrell fouillait les tiroirs de la table de commandes. -- agent Mulder ! Fox se retourna et suivit le regard du jeune homme. Des dizaines de CD-ROM Ètaient alignÈs au fond d'un tiroir. Chacun portait un nom, une date. Farrell dÈsigna l'un d'eux du doigt.Mulder lut:Scully.D.K-25-09-2000. Il saisit le disque. Il chercha autour de lui, alluma l'ordinateur et glissa le CD-ROM dans le lecteur. Sur l'Ècran, le visage Scully apparut. Elle avait l'air hÈbÈtÈ. Une vive lumiËre l'aveuglait. Pourtant, maÓtresse d'elle-mÍme, elle interrogeait les ombres qu'elle discernait derriËre la lumiËre... BientÙt, le point de vue changea. Ils virent la scËne ý travers les yeux de la jeune femme. Ils entendaient sa respiration, ces paroles. Un homme s'approche... la lumiËre aveuglante l'empÍche de voir son visage. Il lui pose une question... elle rÈpond qu'elle ne sait rien... il frappe... avec ses poings... elle gÈmit... l'homme se munit d'un scalpel. Elle jette un coup d'oeil sur la tablette : des instruments de torture... son regard s'affole. Elle s'agite. La voix de l'homme est d'un calme effrayant. Il repose la question. Elle ne sait pas... elle voit le scalpel s'approcher de son corps, l'instrument pÈnÈtrer dans sa chair. L'Ècran devient noir. Elle a perdu connaissance. Puis l'image revient, floue d'abord... puis le calvaire continue. Mulder sans voix assiste ý la torture de son amie. Les images virtuelles sont saisissantes de vÈritÈ. Il voit ce qu'elle a vu ,vit ce qu'elle a vÈcu. Farrell, ý ses cÙtÈs, dÈcrit ý voix basse les scËnes ý l'intention des Lone gunmen. Sa voix tremble. " Je ne comprends pas ce que vous voulez ! " La voix de Dana n'Ètait plus qu'un murmure. " Je vous en supplie... " " vous parlerez " dit la voix " vous parlerez o˜ il mourra ! " La respiration de la jeune femme s'accÈlËre. Mulder vient d'entrer dans la piËce. Il est trËs amochÈ. Les hommes le forcent ý avancer. Il adresse ý la jeune femme un regard suppliant " tu dois tout leur dire Scully, je t'en prie ! " Dana hurle. Elle jure qu'elle ne sait rien, qu'elle veut bien dire tout ce qu'ils veulent, qu'elle inventera s'il faut. " Parlez ! Agent Scully ! Parlez ! " La voix de l'homme rÈsonne. " Il va mourir ý cause de votre obstination ! " " Non ! " Hurle Dana. Le bruit de la dÈtonation fait Ècho ý son cri. Mulder a la moitiÈ de la tÍte arrachÈe. L'Ècran est noir ý nouveau. Un commentaire Ècrit apparaÓt sur l'Ècran. Sujet d'une rare combativitÈ. Il n'a ý aucun moment mis en toute sa vision, ses sensations. Le fort taux d'adrÈnaline dans son sang, prouve qu'il a ressenti physiquement la douleur. Totale rÈussite. Chapitre 9 Mulder et Farrell Ètaient sous le choc. Ils n'osaient pas se regarder. Les images,d' une rare violence, les rÈvulsaient. Fox sentait la nausÈe le gagner. -- Mulder ! Mulder ! La voix de Bayers le ramena sur terre . -- Mulder ! Vous Ítes repÈrÈs ! Foutez le camp. Un grÈsillement, puis plus rien. -- Bayers ? Je ne t'entends plus ! Bayers ? Au mÍme instant, des bruits de pas prÈcipitÈs dans le couloir se firent entendre. Les deux agents du FBI se regardËrent, ils Ètaient pris au piËge. Armes au point ils attendaient figÈs, que la porte s'ouvre, prÍts ý faire feu. Deux hommes entrËrent. Leurs visages fermÈs, leur carrure impressionnante, ne laissait pas le moindre doute quant ý leurs fonctions. De leurs armes, ils mirent en joue les deux agents ÈclairÈs par la lumiËre bleutÈe de l'Ècran d'ordinateur. Entra un troisiËme homme qui appuya sur l'interrupteur. L'Èclairage au nÈon inonda la piËce d'une lumiËre crue. Mulder le reconnut immÈdiatement. La cinquantaine, le cheveu est la barbe grisonnante , le regard fuyant... c'Ètait le Dr Johnson. Il dÈtailla les deux intrus. Un sourire ironique apparue au coin de ses lËvres. -- agent Mulder ! On m'avait annoncÈ votre visite. ¿ ce qu' il parait vous ne renoncez jamais. Farrell regarda, ÈtonnÈ, son collËgue. Une lueur de haine brillait dans ses yeux verts. -- pourquoi ? Demanda Mulder d'une voix sourde, les dents serrÈes . Johnson s'avanÁa d'un air dÈgagÈ. -- oh, pourquoi... disons que nos recherches ouvrent des portes insoupÁonnÈes. Il est Ètonnant de voir ý quel point d'esprit humain est impressionnable, quand on brouille ses repËres. Notre gouvernement pense que ce procÈdÈ a de l'avenir. -- pourquoi ? RÈpÈta Mulder. Pourquoi elle ? Les images visionnÈes Ètaient encore trËs prÈsentes ý son esprit. L'homme ne rÈpondit pas tout de suite. Il regarda l'agent du FBI droit dans les yeux , leurs regards s'affrontËrent. -- je crois que vous le savez, agent Mulder. Dit-il finalement. Fox sut qu'il avait raison. L'implant. Ils s'Ètaient servis de ce microprocesseur pour brouiller sa perception. -- il faut dire que c'Ètait un sujet remarquable, hautement combatif, peut impressionnable, des nerfs d'acier. Voir un tel sujet craquer aussi vite, dÈmontre ý quel point la technique est efficace. -- salaud ! L'achat Farrell. -- on ne fait pas d'omelette sans casser des úufs, jeune homme... que sont quelques vies humaines, quand la DÈfense de l'Ètat tout entier est en jeu. -- les puissances pour lesquelles vous travaillez ont d'autres intÈrÍts que la dÈfense de ce pays... et vous le savez ! Reprit Mulder. Les yeux du savant se rÈtrÈcirent et le pli ironique au coin de ses lËvres se marqua davantage. -- mes motivations sont purement scientifiques. Ce projet est l'aboutissement de dizaine d'annÈes de recherche. Le but de toute ma vie. Je ne laisserai personne me barrer le chemin. Cela dit, il claqua des doigts, et les deux gorilles s'avancËrent, menaÁants. -- jetez vos armes ! Vous n'avez aucune chance. Dit l'un des deux costauds. Mulder jeta un coup d'úil ý Farrell. Il Ètait si jeune, il ne voyait aucune issue. ¿ l'instant o˜ il allait dÈposer son arme, Frohike , Langly et Bayers firent irruption dans la piËce. Un instant dÈroutÈs par cette intrusion, les gorilles quittËrent des yeux Mulder et Farrell qui se jetËrent aussitÙt sur eux pour les dÈsarmer. Cela ne se fit pas sans quelques coups de poings. Quand les deux hommes furent enfin maÓtrisÈs, ils s'aperÁurent que le Dr Johnson avait pris le large. Mulder se lanÁa immÈdiatement ý sa poursuite dans le couloir sombre. Il parcourut toutes les salles et sortit enfin, pour voir une voiture passer la grille ý toute vitesse. Il fut bientÙt rejoint par les autres. -- nous ne devrions pas rester lý. Il a dš donner l'alerte et nous allons bientÙt voir dÈbarquer tous les hommes de mains du Pentagone dit Farrell. Mulder secoua la tÍte : -- non ! Il nous faut des preuves ! Je retourne en bas chercher les CD-ROM. -- tu n' auras pas le temps Mulder, reprit Frohike. Le petit ý raison. Rentre aux FBI, obtient un mandat et revient au grand jour ! Mulder hÈsita quelques secondes avant d'acquiescer. S'il se faisait pincer, ils n'auraient jamais l'occasion de prouver leurs dires et puis ils avaient tout de mÍme les deux gorilles. Ils repartirent donc, rapidement, traÓnant leurs prisonniers. Chapitre 10 Mulder et Farrell Ècoutaient le directeur adjoint Skinner. -- nous avons envoyÈ une Èquipe au centre Moris White. Ils n'ont trouvÈ aucun entrepot correspondant ý votre description. Aucun fauteuil suspect, aucun CD- ROM. Le Dr Johnson a ÈtÈ retrouvÈ mort ý son domicile... il se serait suicidÈ d'une balle dans la tÍte. Chez lui, nous n'avons trouvÈ aucun document relatif au projet nightmare... Reste les deux hommes que vous avez interpellÈs ; ce sont deux agents du gouvernement. Ils se sont enfermÈs dans un mutisme total et leurs avocats ont d'ores et dÈjý engagÈ des poursuites contre le FBI, pour arrestations abusives d'agents dans l'exercice de leurs fonctions. Skinner se tut. Farrell Ètait consternÈ. Il regarda Mulder dont les yeux semblaient voir ý travers son patron . Une immense lassitude se lisait sur ses traits. -- il reste que notre rapport, dit alors Farrell. Nous Ètions deux... nous avons vu cette salle... nous avons visionnÈ les CD-ROM et entendu ce fou de Johnson dÈfendre ces horreurs au nom de la science de la DÈfense ! -- vous n'avez aucune preuve, agent Farrell. Je ne mets pas votre parole en doute, mais pour attaquer le gouvernement, il vous faudrait autre chose que vos simples assertions. Farrell ne trouva rien ý objecter. Un silence faisant tomba sur les trois hommes impuissants. Mulder se leva enfin. Il atteignait la porte il se retourna : -- ils s'en tirent encore une fois ! Mais je me renoncerai pas. Je mettrais un jour au pied du mur, ces hommes pour qui les Ítres humains ne sont que des rats de laboratoire. La vÈritÈ doit Ítre faite et le voile levÈ sur ces monstres ! Sur ce, il quitta la piËce sur le regard admiratif du jeune Farrell. Mulder grimper escalier derriËre Margaret Scully .Il Ètait arrivÈ une heure plutÙt chez la mËre de Dana. Elle avait ÈcoutÈ le rÈcit de Mulder, ses recherches, ses dÈcouvertes quant au traitement subi par sa fille, jusqu'au dÈnouement. "a avait ÈtÈ trËs pÈnible pour l'un comme pour l'autre. Madame Scully semblait avoir pris quelque annÈes en quelques secondes. D'un pas pesant, elle conduisait le jeune homme auprËs de sa fille. Scully Ètait assise sur sa chaise, le regard tournÈ vers la fenÍtre. Mulder se demanda si elle avait seulement bougÈ depuis sa derniËre visite. Margaret serra sa fille dans ses bras et embrassa sur le front. La jeune femme resta insensible ý la chappe d'affection qui entourait. Madame Scully s'effondra. Le sanglot l'ÈtouffËrent et elle quitta la piËce en courant. Fox avait assistÈ impuissant ý la scËne. Dana avait regardÈ sa mËre souffrir. S'approcha ý son tour de la statue de marbre qu'elle Ètait devenue. Il s'agenouilla au pied de la chaise et prit les mains de son amie entre les siennes. " Scully... je sais ce que tu as souffert. J'ai vu ce que ces monstres t'ont fait. Mais il faut que je sache que rien de tout Áa n'Ètait rÈel. Le supplice, la douleur... ce n'Ètaient que des simulations... je sais ce difficile ý croire... tu dois me faire confiance... je sais que tu m'entends, alors Ècoute- moi, Ècoute ma voix... me suis-je pas une preuve vivante ! Fais moi confiance que tu as toujours fait... " tout au long de son discours, Fox n'avait cessÈ de fixer le regard de la jeune femme, espÈrant y voir cette lueur entr'aperÁue lors de sa derniËre visite. Mais les yeux clairs restËrent inertes. DÈsespÈrÈment vides. " -- Scully, revient ! Ce que j'ai dÈcouvert aujourd'hui, prouve que les hommes que nous combattons tous les deux depuis tant d'annÈes, continuent ý ourdir leurs sordides machinations... je n'arriverai pas ý les arrÍter seul... je... j'ai besoin de toi ! De ta rigueur, de ta force , de ton amitiÈ, de ton soutien... sans toi, je suis perdu... " sa voix se brisa. Il s'Ècroula , enfouissant son visage sur les genoux de la jeune femme, les traits convulsÈs par la douleur, envahis par les larmes. -- je t'aime... chuchota-t-il entre deux sanglots. Il y avait longtemps que Mulder ne s'Ètait aussi totalement laissÈ aller au dÈsespoir. Il doublera longuement, vit dans son corps de toutes les souffrances accumulÈes. Perclus de douleur, il ne rÈalisa pas tout de suite les caresses sur ses cheveux. Il s'immobilisa en entendant sa voix. -- Mulder ? Mulder, c'est bien toi ? Il leva la tÍte... ces yeux, ce regard... elle Ètait ý nouveau lý. Il la prit contre lui et la serra ý Ètouffer. -- je t'ai vu mourir, chuchota-t-elle -- je sais... tu dois oublier ! Rien n'Ètait vrai. Il s'Ècarta-t-elle et prit son visage ý demain, pour plonger avec dÈlice dans son bleu regard si vivant. Se noyer dans cette mer... s'y perdre. Il souriait, Èmus de se retrouver. Des milliers de questions se bousculaient dans l'esprit de Dana. Les milliers de questions restËrent sur ses lËvres. "a attendrait. Il y avait quelque chose de plus important, de plus fort. Elle entrouvrit ses lËvres frÈmissantes, une invitation avenir lui coštait gošter l'ame. Mulder rÈpondit ý l'appel muet, embrassant tendrement la jeune femme. -- Fox, je voudrais... Madame Scully s'arrÍta net. Confuse d'avoir interrompu cet Èchange intime. Puis elle comprit, Dana la regardait, lui souriait. -- Dana ? -- maman ! Fox s'Ècarta un regret, laissant la mËre et la fille tomber dans les bras l'une de l'autre. Il quitta la piËce, souriant, sorties sont portables et appela Skinner. ...pilogue Dana Scully, enroulÈe dans une couverture sur son canapÈ, relisait Moby Dick. Ce livre lui rappelait son enfance et son pËre. Elle y trouvait habituellement du rÈconfort. Pourtant ce soir, les mots de Melville de l'appaisaient pas. Un concerto de Mozart raisonnait en appartement vide. La journÈe avait ÈtÈ Èprouvante. Elle avait dš faire son rapport ý son supÈrieur, et revivre une nouvelle fois les supplices. Elle avait beau savoir que ces images avaient ÈtÈ crÈÈes de toutes piËces, l'horreur qu'elle avait ressentie n'en n'Ètait pas moins rÈelle. La jeune femme sursauta quand on frappa ý la porte. Machinalement, elle leva les yeux vers la pendule : 22 h 05. Elle se leva, s'approcha de la porte d'entrÈe et regarda pas le Judas qui pouvait frapper ý pareille heure. Elle sourit. Retira la chaÓne de sÈcuritÈ et ouvrit la porte. Mulder se tenait sur le seuil. -- entre dit-elle seulement. Fox avait une expression embarrassÈe. -- je suis passÈ chez ta mËre. Je ne pensais pas de trouver dÈjý chez toi. Dana baissa les yeux afin d'Èviter le regard inquisiteur de son collËgue. -- j'avais besoin de me retrouver... Mulder ne rÈpondit rien. Scully leva les yeux et rencontra les siens. Ils dÈbordaient d'Èmotions contenues. L'accord de la jeune femme se noua et son regard s'emplit de larmes. Sans un mot, il s'approcha d'elle et la prit dans ses bras. Cette Ètreinte leur sembla durer une ÈternitÈ, chacun cherchant ý transmettre ý l'autre les sentiments qu'ils ressentaient. Ils se regardËrent elle se virent tels qu'il ne s'Ètaient jamais vus. Les ’mes ý nues. Dana se moussa sur la pointe des pieds et posa ses lËvres sur celles de Fox. Un baiser tendre, hÈsitant tout d'abord, profond et passionnÈ ensuite. Leurs lËvres se sÈparËrent un regret ,et, encore frÈmissantes, se sourirent. -- je t'aime murmura Dana. -- je t'aime rÈpondit Mulder en Ècho, avant de se jeter goulšment sur les lËvres offertes, sur ce paradis entr'aperÁu qui leur Ètait enfin accessible. FIN