Titre : Bas les masques Auteur : Nat Feedbacks : avec plaisir ý natrobo@club-internet.fr CatÈgorie : X.S.MSR Spoilers : All things Mots clÈs : MSR RÈsumÈ : Ma version de ce qui a pu se passer cette nuit lý... Disclaimer : Les personnages de Mulder et Scully sont la propriÈtÈ de la Fox et de C.Carter. Scully ouvrit les yeux. Il lui fallut quelques secondes pour rÈaliser qu'elle n'Ètait pas chez elle. La couverture qui la recouvrait, avait glissÈ pendant son sommeil et le froid, tout autant que sa position inconfortable, l'avait ÈveillÈe. La nuit Ètait calme, l'appartement de Mulder plongÈ dans l'obscuritÈ. Elle jeta un coup d'úil ý l'horloge digitale du magnÈtoscope. 3:26. Elle avait dormi un bon moment. La fatigue l'avait rattrapÈe. Elle ne se souvenait plus de s'Ítre endormie... Mulder parlait... Elle se leva, Ètirant ses muscles endoloris et se dirigea vers la salle de bain. La porte de la chambre de Mulder Ètait grande ouverte. Une invite. Elle y pÈnÈtra hÈsitante. Le store relevÈ laissait pÈnÈtrer une lumiËre diffuse venant de la rue ,qui lui permit de deviner le corps endormi. Scully s'approcha encore, jusqu'ý distinguer les traits de son visage. DÈtendus, abandonnÈs. Une bouffÈe de tendresse l'envahie. Il lui apparaissait sous un jour nouveau. VulnÈrable... elle repensa ý ce qu'elle lui avait dit. Qu'aurait ÈtÈ sa vie sans lui... elle ne pouvait l'imaginer sans ressentir un vide immense. Elle avait longtemps refusÈ d'admettre l'ambiguÔtÈ de ses sentiments pour lui. Elle avait eu peur. Peur de s'abandonner totalement ý cet homme ý qui elle avait dÈjý tant donnÈ. Mais aujourd'hui, la peur avait disparu. Elle avait compris qu'il Ètait sa voie, que sans lui, sa vie serait vide de sens. Elle regardait l'avenir avec sÈrÈnitÈ. Mulder devait avoir senti sa prÈsence dans la piËce car il se retourna vers elle, la regardant un moment avant de dire d'une voix gorgÈe de sommeil : -- dÈjý rÈveillÈe... tu rentres chez toi ? Dana ne rÈpondit pas tout de suite ý sa question. Elle s'approcha de la tÍte du lit. Elle Ètait suffisamment proche pour plonger dans ses yeux assombris par les ombres de la nuit. -- j'ai froid... Elle avait chuchotÈ. Leurs regards se parlaient et allaient comme toujours bien au-delý des mots. Sans une hÈsitation, Mulder Ècarta la couverture, lui faisant une place au creux de son lit. Scully s'y engouffra. Le lit Ètait chaud, moelleux. Les sens en Èveil, elle fut envahie par son parfum. Il la regardait toujours, il Ètait si proche qu'elle pouvait sentir son souffle sur son visage, saccadÈ. Il glissa une main hÈsitante derriËre sa nuque, ses doigts s'emmÍlant dans ses cheveux. Elle ferma un instant les yeux sous la caresse, puis les rouvrit afin qu'il puisse y lire ce qu'elle ressentait. Une lÈgËre pression sur sa nuque : il l'attirait ý lui. Elle se rapprocha, jusqu'ý ce que leurs visages se touchent presque. Elle sentit son autre bras glisser sous sa taille, l'encercler. Elle lui tendit ses lËvres. Ils s'attaquËrent alors ý la dÈcouverte de ce territoire inconnu qu'Ètait l'autre. Esprits si proches, corps si Ètrangers. Sans un mot, de baisers en caresses de caresses en baisers ils s' apprivoisaient. DÈnuder toujours un peu plus, faire connaissance avec la moindre parcelle de peau, la faire vibrer. Trouver la mÈlodie du corps, la jouer encore et encore, le souffle court, l'esprit perdu. Se noyer dans un monde de sensations : douceur de la peau, parfums de plaisirs, saveurs intimes, murmures feutrÈs, pupilles dilatÈes... Se laisser emporter par la musique, qui monte crescendo, son rythme qui s'affole, dÈlire, pour atteindre le paroxysme. Plaisir nu, Èclatant, brillant. Sentir l'autre vibrer en soi. Entendre son cri, rauque, animal. Et puis s'engourdir dÈlicieusement. Moment exquis du calme aprËs la tempÍte. Un dernier regard, un dernier baiser endormi, juste pour se rassurer, pour effacer les derniers doutes. Puis le sommeil les rattrapa. Scully s'Èveilla la premiËre dans la lumiËre blafarde du petit jour. Les bras de Mulder l'encerclaient toujours. Son visage s'Ètait figÈ dans une expression de bÈatitude. Dana sourit. Elle profita quelques instants encore de la chaleur qui irradiait de sa peau, puis, avec un soupir sortit ý regret du cocon protecteur de ses bras. Elle avait bougÈ le plus doucement possible pour ne pas le rÈveiller. Peine perdue. Alors qu'assise au bord du lit elle allait se lever, un bras ferme lui encercla la taille. Dana se retourna. Les yeux verts brillaient d'un Èclat qu'elle connaissait pas. Bas les masques. C'Ètait son ’me toute nue qu'il lui offrait, et ce qu'elle y lut, la bouleversa. Šmue, au bord des larmes, elle se glissa ý nouveau dans ses bras, sans perdre un instant de vu ses prunelles. -- bonjour... dit-il doucement. -- bonjour Mulder... tu dormais si bien... je n'ai pas eu le cúur de te rÈveiller.. Il dÈposa un lÈger baiser sur ses lËvres. -- je n'aurais pas aimer me rÈveiller seul... souffle a-t-il avant de l'embrasser plus fermement. Elle s'Ècarta, sentant renaÓtre le dÈsir au plus profond de son Ítre. -- Mulder... je dois rentrer chez moi... dit-elle d'une voix altÈrÈe. Il la regarda un instant sans mot dire, la retenant toujours prisonniËre. Son regard se fit plus intense. Elle le vit dÈglutir pÈniblement, puis entrouvrir ses lËvres sur des mots qu'il ne put prononcer. Elle attendit, tendue, qu'il fasse une autre tentative. Cette fois les mots glissËrent hors de ses lËvres dans un murmure : -- je t'aime. Elle sentit des larmes lui piquer les yeux et dans un reste de pudeur, enfouit son visage au creux de son cou, pressant son corps contre le sien. Il avait le souffle court et son cúur battait la chamade. -- je t'aime aussi, chuchota-t-elle prËs de son oreille. Il la serra contre lui, ý l'Ètouffer jusqu'ý ce que son cúur retrouve un rythme normal. Alors il Ècarta les bras pour la laisser partir. Quand, aprËs s'Ítre rhabillÈe, elle jeta un coup d'úil sur le lit, il s'Ètait rendormi. Sans bruit, elle quitta l'appartement... Fin