Titre : Si elle l'avait tué la première fois qu'elle l'avait rencontré... Auteur : Marion Résumé : Après quelques verres, Scully ne sait plus très bien où elle en est... Les personnages sont fictifs et sont la propriété de Chris Carter ; cette histoire n'a pas été écrite dans un but commercial. Je vous écris encore quelque chose de différent. Nouveau point de vue, moins triste. Mais je pense que j'ai conservé une trace sarcastique, un humour (d'accord, c'est MON humour) noir. Car même si vous ne reconnaîtrez pas vraiment la Scully sage, posée, professionnelle et pas vraiment dévergondée, je reste persuadée qu'une part de son être est animée par ces sentiments. Et pour ceux qui détestent mon humour, j'ai disséminé quelques allusions à certains épisodes un peu partout donc au moins, vous pouvez toujours vous amusez à les reconnaître si vous vous ennuyez !! Dana Scully, la pathologiste du F.B.I. surnommée la reine de glace avait bu. Beaucoup. Assise sur son canapé, les verres de vin rouge s'étaient succédés, les bouteilles aussi. On pouvait en compter deux sur sa table basse, sans parler de celle qui gisait sur le sol, brisée contre la porte de son appartement. Journée ratée, putain de boulot, chienne de vie. Elle en avait marre de courir après des choses qu'elle ne rattraperait jamais. Des choses qui ne signifiaient rien d'autre pour elle que malheur, désespoir, mort. Des choses mortelles. Et tout ça à cause de qui ? De Mulder ? Quand elle était sobre, elle était parfaitement convaincue qu'elle le suivait de son plein gré. Mais quand elle était saoule, elle ne pensait qu'à une seule chose, que c'était sa faute. Et elle était extrêmement rarement saoule, c'est pourquoi elle n'avait pas encore défiguré son séduisant visage avec une gifle ou plutôt un coup de point d'une telle force que les murs en auraient tremblés. Heureusement pour lui, sinon son fan club aurait lui aussi pris une sacrée claque. En fait, s'il ne s'agissait que de jouer à la martyre, elle pouvait s'en contenter. Après tout c'était quand même valorisant d'avoir un but, bien plus que ça, une quête pour l'humanité à accomplir dans sa pauvre vie de mortelle, mais par une cruelle ironie, il avait fallu qu'elle tombe amoureuse de LUI. Et maintenant, elle vivait un enfer érotique. Elle restait une femme même s'il avait tendance à l'oublier la plupart du temps. Elle se demandait qui était le plus glacé des deux. Comment pouvait-elle résister quand au début où elle avait commencé à travailler avec lui, il la regardait toujours avec un air du genre " Vous me donnez votre numéro de téléphone, et plus si affinités ?" alors qu'il ne disait jamais rien dans ce sens, pas une parole, pas un coup d'¦il complice. Maintenant, il ne la regardait même plus dans les yeux, sauf pour lui parler de son langage muet, mais visait ses seins que s'en était choquant. ( Quelle bonne idée le coup des décolletés !!) Il avait eu de nombreuses occasions pour la peloter, il n'en avait jamais pris aucune. Aucune, aucune, aucune. Le fait qu'il soit homosexuel l'avait parfois effleurée, et elle avait souvent envie, quand il la guidait ( Comme si elle avait besoin d'être guidée ?!) avec une main sur sa hanche et qu'il ne paraissait jamais se rendre compte dans quel trouble il la mettait, de rabaisser sa virilité en le lui balançant en pleine face. Mais il y avait eu Phoebe, Diana et celles dont elle ne savait pas le nom. Et il y avait les cassettes, les nombreuses cassettes, et il s'agissait de cassettes d'hommes frustrés sexuellement parlant, mais pas de cassettes de pédérastes ( OK, elle n'avait pas vu QUE les jaquettes...). D'accord, c'était Mulder, et pour une fois, elle voulait bien croire qu'il soit timide, mais ne se rend-il pas compte qu'elle n'attend que ça ? Parfois, l'atmosphère de leur étroit bureau devient si lourde qu'elle commence à fantasmer et qu'elle ne quitte plus des yeux ni le bureau où il entasse des rapports et notes de frais, ni son trop attirant partenaire, imaginant des choses qui méritent vraiment de se confesser au père Mc Cue pour avoir l'espoir d'aller au paradis. A moins qu'elle meurt de honte avant d'avoir dit un mot et qu'on retrouve son cadavre en décomposition sous le banc du confessionnal. A moins qu'elle meurt d'ennui avant d'avoir fini d'égrener son chapelet pendant les 1876 Notre Père et les 1425 Je vous salue Marie qu'elle aurait à formuler. Si seulement elle l'avait tué la première fois qu'elle l'avait rencontré... Scully se mit la main sur sa bouche, comme pour effacer les mots qu'elle n'avait pas prononcés, plus étonnée qu'éprouvant du regret. S'il elle l'avait tué la première fois qu'elle l'avait rencontré, elle n'aurait pas eu à chercher une chose qui pouvait difficilement être imaginée, une vérité cachée dans le mensonge et les contrevérités, une vérité tellement multiple qu'on se demandait si elle existait réellement. Si elle l'avait tué la première fois qu'elle l'avait rencontré, elle n'aurait pas perdu sa s¦ur, n'aurait jamais été enlevée, n'aurait jamais eu une fille par procuration, qui serait morte car ne serait pas un hybride. Si elle l'avait tué la première fois qu'elle l'avait rencontré, elle serait peut-être mariée, aurait son cabinet médical, et 1 ,7 enfants (avec un bon avocat, bien sûr ou peut-être aurait-elle couru assez vite, malgré ses petites jambes.). Si elle l'avait tué la première fois qu'elle l'avait rencontré, elle serait peut-être un rond de cuir au F.B.I., mariée à Skinner (ce n'est pas que Skinner ait un visage très gracieux mais son corps est si hum..., désirable et hum..., musclé et hum..., monté comme un cheval ( Allez dîtes-lui que personne ne l'a remarqué et elle va se chercher une autre bouteille de vin... ) que après tout...) Mais si elle l'avait tué la première fois, elle ne serait pas tombé amoureuse d'un homme si extraordinaire que Mulder. Elle n'aurait jamais connu LE grand AMOUR. Le lien qui les unissait était si fort, pouvait-on parler d'amour ? Ca allait plus loin que ça. Plus loin que l'amitié, que le désir, et que la complicité. Ils étaient tous les deux ensemble, comme un chien et sa queue, bon d'accords, la métaphore n'est pas très bien choisie, mais partout où il allait, elle le suivait (sinon, big problème pour le chien), il était content, elle aussi; il était triste, elle allait la tête basse, et le regard perdu. Ils étaient parfaitement en symbiose, deux âmes s¦ur. Ils étaient complètement l'un à l'autre, même sans sexe (mais avec ce serait mieux...). Comment pouvait-elle le regarder dans ses yeux larmoyants de petit garçon qui a volé un biscuit sans lui pardonner immédiatement pour le mal qu'il lui avait fait ? Elle ne parlait pas de la perte de ses proches où de son cancer, ce n'était qu'indirectement sa faute. Mais d'un mal plus insidieux, plus hostile, plus destructeur et plus difficilement réparable ( c'est pour qu'on comprenne bien la taille du biscuit). Un mal au c¦ur. (Non, elle n'avait pas envie de vomir, enfin pas encore, c'est le lendemain la gueule de bois généralement.) Pourquoi ne lui disait- il pas qu'il l'aimait ? ( D'une manière respectable, c'est à dire pas complètement dans les vapes sur un lit d'hôpital.) Elle le sait qu'il l'aime. Mais elle était une femme et avait besoin d'un homme. En manque, elle était en manque. Qu'elle ne soit plus seule dans son lit le soir, qu'un autre manteau accompagne le sien sur son portemanteau, que ses plateau-repas deviennent des dîners romantiques aux chandelles. Et que ses fantasmes deviennent réalité. Elle réalisa qu'elle avait beaucoup bu ce soir, en plus c'était sa période, c'était peut-être pour ça qu'elle était si bizarre. Avec Ed Jerse, ça avait été amusant, il sentait tellement le déséquilibré à plein nez que c'en était excitant.( Beaucoup moins quand il avait essayé de la mettre dans le brûle ordure, mais bon...) Avec Edmund Blundht, elle avait vraiment cru que Mulder faisait E-N-F-I-N le premier pas. Pas de chance, c'était pas lui. Comme avec cette fameuse bière, pas de chance, Mulder, c'était peut-être pas l'amour. Mais si imbécile ! Quand une femme te dit qu'elle ne risquerait sa carrière pour personne au monde sauf toi, ça ne peut-être QUE l'amour. Le soir même, elle avait eu une remontée de bile. ( Pour ceux qu'auraient pas compris, c'était dans cette affaire, le mec s'appelait Tooms, il dévorait le foie de ses victimes. D'ailleurs, c'est là qu' elle a dit un truc comme : Oh mon Dieu Mulder !! Mais c'est de la bile !! Et qu'il a répondu cette phrase : Comment l'enlever de mes doigts sans perdre mon apparente décontraction ? Elle se serait écroulée de rire, si elle était moins coincée et si le sol n'était pas si sale. ) Ah, sacré Mulder ! Tout de même si elle l'avais tué la première fois qu'elle l'avait rencontré, elle n'aurait pas à faire ses valises quand ils doivent partir précipitamment, ou même quand ils doivent juste partir. Il la traite même comme si elle était sa femme. Elle se rappelait très bien, l'année dernière, il rentre dans la chambre d'hôtel " Les bagages sont faits Scully ?" Il manquait plus que le " Dana chérie". Ca lui rappela leur dossier pendant lequel ils enquêtèrent sous la couverture d'un couple marié. Ils étaient si mignons... Il était gentil, attentionné... Et quand, le soir, il lui avait fait un signe, allongé sur le lit, elle avait tellement envie de sauter à côté de lui et de lui faire l'amour comme une bête. Elle l'aurait sûrement fait quelques verres de vins plus tard. Comme maintenant. Mais là, elle ne savait même pas si elle arriverait à attraper son téléphone au cas où il lui passerait un coup de fil. Quelle mauvaise alcoolique elle ferait ! Comme lui... Elle s'était demandée comment il aurait réagi si elle lui avait sauté dessus lorsqu'elle lui avait ouvert la porte tard dans la nuit ou tôt le matin et qu'il était ivre, tellement beau avec les cheveux ébouriffés et son air hagard. Elle soupira. Ben Willis......... non, ça c'était dans Souviens-toi l'été dernier 2, comment s'appelait donc son professeur à l'université du F.B.I ? Si seulement elle pouvait arriver à se concentrer sur quelque chose... Ils étaient sortis ensemble, ils avaient la même date d'anniversaire, il lui avait offert une montre, et impossible de se souvenir de son nom ! Ah si, Jack, c'est ça... En tout cas, lui n'avait pas tardé à lui faire de l'¦il, facile de l'aider à monter à la corde... Elle l'aimait, un peu. Ce serait plus simple si Mulder n'avait pas cette fameuse lèvre inférieure, pleine et boudeuse. Tiens, encore quelque chose de petit garçon. Parfois, leur relation frôlait le mère/fils. ( Elle n'aurait pas hésité à ramasser ses slips ou le baigner et le frotter partout en lui faisant de petits bisous, hmmm...) Il l'avait même appelée maman une fois. Si elle l'avait tué la première fois, elle n'aurait pas eu à contempler ses horribles cravates tous les jours. Une fois, il lui avait dit ces belles paroles : "Je n'ai plus confiance qu'en toi." C'est cela oui ! C'est E-V-I-D-E-N-T ! C'est sûrement pour ça qu'il la laisse en plan dès qu'il a une piste intéressante ! Mais la puissance de leur amour n'était 'absolument pas quantifiable' ( voix nasillarde et tremblotante de cette vieille grosse vache desséchée de tuuuuuttt (pour ne pas citer de nom)) comme avait dit cette tuuuuuuuuuttttt (mot obscène) de tuuuuuuuttttt (mot très obscène) de tuuuuuuuuuuuuuuuuuuuutttttttt ( expression la plus obscène qu'on ait jamais entendu) de tuuuuuuttt (toujours pour ne pas citer de nom, femme à moitié retardée, travaillant au F.B.I., et qui est plus un boulet qu'autre chose). (Excusez-la, elle devient lourde quand elle parle de tuuuuuuttt.) Si elle l'avait tué, elle n'aurait pas perdu Queequeg. En tout cas, maintenant, elle attendrait un peu avant de s'attacher à un animal... Son joli petit chien avait été déchiqueté par un crocodile ! Il lui ressemblait (le chien, pas le crocodile à Scully, ni au chien, ni au crocodile...enfin, maintenant, elle commence à s'embrouiller.). On disait que les chiens ressemblaient à leur maître, Queequeg était d'un roux vif, avait des poils soyeux, il fourrait sa petite truffe partout. Mais elle, ne s'intéressait qu'aux affaires de Mulder et n'avait pas la langue pendante, et oui, chaque être est unique ! ( Personne ne voit le rapport ? Elle non plus.) Quels autres hommes avait-elle connu pendant ces 7 dernières années et qu'elle n'ait pas déjà cité ? Ah oui, Pendrell. Oh, c'est un gentil garçon, un peu trop sûr de lui ( non mais pour qui se prend t-il, à lui tripoter le bras, l'appeler par son prénom ou s'intéresser à son job ?) et un peu trop admiratif. Il ne la quittait pas des yeux au labo, pfff quel empoté ! Il y avait aussi Padgett. Ni beau, ni laid. En tout cas, lui AU MOINS, avait tenté quelque chose, quelque chose de bizarre, de risqué, mais on peut l'excuser, il est pas d'ici ! ( blague à 5 centimes (0,001 $) : Padgett se faisait appeler l'étranger dans son bouquin...) Et celui qui lui avait fait boire du café soporifique dans une tasse chaussure ! Elle avait essayé de rendre jaloux Mulder, mais ça avait pas super bien marché... Et puis en fin de compte, le shérif avait un charme trop...'pointu'. Mulder avait essayé de lui arranger le coup, comme si elle avait besoin qu'on lui arrange des coups ?! Bon elle admet qu'en 7 ans, elle a pas été foutue de se trouver UN homme stable, équilibré et intéressant, que c'en était embarrassant ! Il y avait aussi cette histoire d'hermaphrodites. Heureusement qu'il était là pour l'empêcher de faire 'des folies de son corps avec un inconnu' ! Imaginez un instant : vous n'avez pas bu, vous êtes à jeun, totalement à jeun. Mais paradoxalement, vos hormones sont en ébullition, agitées par un stimulus étranger et étonnamment puissant, si puissant que votre volonté en est complètement annihilée. Vous suez. Beaucoup. (Non, ce n'est pas une séance d'hypnose !)Tout votre corps est moite, ruisselant du désir que provoque le surprenant inconnu. Vous vous sentez désirée. (Il manque plus que le canapé, le bureau et la grognasse à lunettes qui mâche du chewing gum et on se croirait dans un épisode d'Ally Mc Beal !) Ca faisait si longtemps, votre sublime partenaire ne vous considérant comme jolie que lorsque vous êtes absente et à fortiori, enlevée par un cinglé fétichiste, sa phrase encore brûlante à vos oreilles après que le shérif vous ait avoué l'intérêt que portait votre cher partenaire à votre disparition : " Les gens peuvent voir un OVNI se poser dans leur jardin, ils sont capables de filmer le fantôme d'Elvis Presley ou de photographier la comète de Halley, mais comme par hasard personne n'a vu une jolie femme se faire agresser sur la route. " La chaleur embrase votre être. Votre sang brûle toutes vos veines. Une main vous caresse délicatement votre cou tremblant, alors que des lèvres essuient l'humidité à la commissure de votre bouche. Vos vêtements sont glacés sur votre peau ardente. Rapidement vous êtes nue, entièrement nue et...< Censuré pour le bien des âmes sensibles > Les rayons du soleil levant vous lèchent le visage. Vous vous sentez bien, vraiment bien sous la chaleur de l'aube. L'impression d'avoir été désirée puis prise imprègne vos sens agréablement. Vous glissez vos doigts sous les draps dans le but de caresser les pectoraux saillants de votre amant et vous vous apercevez soudain que ce que vous touchez sont deux tétons flasques et un ventre gras. La douceur du réveil cède rapidement à la panique, vous vous levez en sursaut pour vous apercevoir que celui qui vous avait fait si bien l'amour la nuit dernière était laid comme un cul ! Ah non, ça, jamais, plutôt finir bonne s¦ur ou souffrir le martyre sous les attentions équivoques de Mulder ! Elle pensait que Mulder avait besoin d'une femme dans sa vie. Comment avait-il pu un jour choisir ces horribles tableaux qui décorent son 'salon' ou sa 'chambre', comment faisait-il pour dormir et épancher son 'autosatisfaction' sur un canapé large d'à peine 50 cm ? ( Faut dire qu'il a pas vraiment eu de chance avec son waterbed, peut-être crevé par une abeille tueuse dont le dard la démangeait, en tout cas, plus jamais !) Et puis leur relation était très 'téléphonique' ! Il ne se passait pas une demi- heure sans qu'ils s'appellent l'un l'autre. Remarquez, on peut faire beaucoup de choses avec un téléphone...sauf pisser dedans ! Elle se rappela la fois où elle l'avait réveillé alors qu'il venait de manger une pizza ( SA pizza ) et qu'il lui avait chanté pour la première fois. "Au clair de mes burnes..." Elle en avait eu le c¦ur arraché (carrément perdu ) par l'émotion. Maintenant, elle avait une autre chanson en tête : " Je connais une personne, qu'a un gros gourdin-din " (avec l'air de "j'ai du bon tabac..." ), mais elle parle de la batte, bien sûr. Puisqu'elle était partie sur les chansons, elle se rappela cette publicité sur les bâtonnets de poisson pané. " Heu-reu-se-ment qu'il y a Scully ! Scuuuuu-lllllllyyy ! Et oui, scout toujours prêt pour sauver son cul de toutes les situations inimaginables dans lesquelles il mettait son nez façon patate. Non allez, elle plaisante, Mulder a un nez CHARMANT. Une chose demeurait certaine en tout cas, si elle l'avait tué la première fois qu'elle l'avait rencontré, elle serait maintenant sortie de prison. Puis Scully pouffa, et rit enfin à gorge déployée faisant trembler le verre de cristal de sa débauche. 1,7 est l'indice de fécondité de la France et non des USA, et oui, je ne sais pas tout, mais personne n'est infaillible, et surtout pas moi, n'est-ce pas Camille ? Ce n'est pas parce que je cite Souviens-toi l'été dernier 2 que j'ai aimé le film...