Titre : Shânti Auteur : Maggy E-mail : maggy.fouillet@lemel.fr Date : Juillet 2001 Avertissement : PG Catégorie : A, ST, MSR Spoiler : Post " This is no happening " & post " DeadAlive " - Requiem - Closure - Never again - Emily. (cette histoire commence juste à la fin de TINH lorsque Scully s'effondre, genou à terre.) Résumer : un petit voyage aux frontières du réel... Note : Je sais CC, ce sont tes personnages, ta série... You made them ! mais je crois que tu le cherches bien. C'est vrai quoi ! Après ces deux épisodes, plutôt réussis soit dit en passant (surtout TINH), avec en plus une GA absolument géniale, bouleversante (comme d'hab'), on ne peut s'empêcher de te les empreinter pour quelques pages d'exorcisme X-philistique ! Hé oui, encore une X-phile totalement cinglée, et fière de faire partie de ces passionnés qui font vivre la série en dehors du petit écran. J'ai dit que j'adorais cette série ? Beaucoup le pense et c'est vrai, écrire en anglais passe mieux, mais la langue française est difficile a manier et à maîtriser ; c'est pour ça que j'ai mis des heures à écrire, effacer, réécrire.....Mais l'important c'est d'essayer, d'oser et continuer. Au fait, c'est ma première fanfic, alors n'hésitez pas à me dire si je dois renoncer à l'écriture ! Feedbacks SVP ! Cette histoire est dédicacée à GA (paceque c'est la meilleure) , à tous les X-philes, et à Flo pour son incomparable amitié, ses conseils et son avis concernant cette petite histoire...et surtout son effort à essayer de comprendre cette obsession, ce qui est difficile pour quelqu'un qui ne connaît pas la série! Alors merci Flo pour être capable de le supporter et j'espère que cette fanfic te donnera envie d'aller plus loin dans l'exploration du monde des X-files..... " We meet at the lights i stare for a while the world around disappear " SML, I love you Shânti, par Maggy Les genoux à terre, résignée devant l'inéluctable fatilité, Je sentais mon cœur exploser en un million de particules , mon âme s'enfuire de ce corps épuisé par l'espoir désormais anéanti. " Tout a une fin ". La vérité était à cet instant si claire qu'il m'était impossible de l'ignorer. A la fois limpide et sombre, la réalité se révélait à moi sans compassion : " ça commence où ça finit, dans le néant ". Ce cauchemar né de mes peurs les plus profondes venait si souvent hanter mes nuits et maintenant il hantera ma vie jusqu'au bout du chemin, le long duquel je devais affronter une vérité que je ne peux plus nier, seule. Mes prières ne semblent pas avoir été entendues, me laissant du mauvais côté, loin de toi. Tout ça est si étrange, trop vrai pour être réel. Je savais que la vérité pouvait être douloureuse mais elle est à cet instant insupportable, dévastatrice, fatale. Pourtant, je suis toujours là portant en moi un peu de toi ; cette essence me suspend à cette vie et à un possible retour à la lumière, dont l'éclat paraîtra si terne par ton absence. J'ai tellement froid comme si j'étais morte au même moment que toi, ne devenant plus qu'un corps nourrissant et un esprit rongé par la souffrance et la tristesse. Demain, tu seras enseveli dans les profondeurs glacées de la terre pour rejoindre ton père, ta mère et Samantha, à la lueur des étoiles. Tu va entamer un voyage éternel dans l'espace et le temps où tu trouveras peut-être la paix, loin d'ici, loin de moi. Cette idée me réconforte mais ne m'empêche pas d'avoir mal, si mal que je me sens soudain sombrer dans l'inconscience....... Y'a quelque chose d'étrange et d'indicible ici, presque paisible. Je ressens un bien-être indescriptible comme si mon corps et mon esprit flottaient en parfaite adéquation. Je suis bercée dans un océan de silence laissant présager une intervention extraordinaire par quelques formes supérieures et mystérieuses, comme un prélude d'ouverture à une révélation venant bouleverser le cours des choses. Mais bizarrement, je n'ai pas peur. Telle une présence cosmique, une chaleur réconfortante m'enveloppe et me protège. Le serpent lové au creux de mes reins me brûle comme pour me prévenir de la consummation du monde détruisant ainsi les limitations de l'existence individuelle. Il n'y a plus ni fin ni commencement, juste une sensation ineffable d'une renaissance, un souffle chaud le long de ma nuque, des battements contre mon dos font échos au rythme de plus en plus rapide de mon cœur... Je veux me retourner mais l'étreinte et mes membres paralysés par cette merveilleuse irréalité et cette douce folie m'en empêchent. Une main vient effleurer ma joue. - " Ne pleure pas ." Sa voix est presque inaudible, lointaine, mais c'est la sienne, celle que je désespérais ne plus jamais entendre. - " tu m'as manqué, tellement... " En même temps que ces mots tremblants sortent de ma bouche, des frissons parcourent tout mon corps ; Je le sens s'écarter tout doucement de moi me laissant libre de mes mouvements. Je me détourne pour lui faire face. Il me sourit ; sur son visage, il n'y a plus aucune trace des souffrances endurées, ni le reflet d'une quelconque peur...Il semble libéré et apaisé. Je veux aussi connaître cette liberté et partager avec lui le repos de nos deux âmes à nouveau réunies. Mais il s'éloigne de plus en plus, emporté, attiré par cette clarté mystérieuse qui me repousse. On nous sépare encore une fois. Je luis tends la main qu'il effleure du bout des doigts. - " Emmène-moi avec toi ! Je n'appartiens à rien, ni à personne là-bas " - " je ne peux pas, il faut que tu t'accroche, souviens-toi que je tiens toujours mes promesses. Fais-moi confiance, tout n'est pas fini.... " Ses derniers mots s'évanouissaient dans le silence en même temps que disparaissait son image, me laissant seule, encore une fois. J'étais pris dans un tourbillon de souvenirs, de sentiments contradictoires qui m'aspirait vers les tréfonds abyssaux de ma conscience. J'entendais mon nom que l'on répétait sans cesse. Que se passe-t-il ? Encore cette sensation étrange. J'ai si froid. - " Scully ? Agent Scully, réveillez-vous ! " Cette voie ne m'était pas inconnue. -" Agent Reyes ? ... Qu'est-ce que'...? " J'ouvrais les yeux pour découvrir son visage inquiet et cette chambre où mon espoir de le sauver s'était définitivement envolé. Je refaisais tout doucement surface, des images et des sons envahissaient mon esprit : Jeremiah, ma main sur son visage glacé, la lumière, les cris, mes cris, " c'est pas vrai ! ", La douleur, la détresse puis la chaleur et la paix retrouvée dans ses bras, " tout n'est pas fini " " confiance " " promesse " ....Mulder.... Est-ce que tout ça est vraiment arrivé ou est-ce seulement le fruit de mon imagination ? Pourtant, je veux croire. Je me souviens et je n'abandonnerais jamais l'idée d'un miracle. Tu m'as toujours dit que tu reviendrais, même de l'enfer ou d'ailleurs. Je veux croire... Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx xxxxxxxxxxxxxX Look into my eyes and you'll see I'm the only one You've captured my love Stolen my heart Changed my life Everytime you make a move You destroy my mind And the way you touch I lose control and shiver deep inside You take my breath away You can reduce me to tears With a single sigh Every breath that you take Any sound that you make Is a whisper in my ear I could give up all my life for just one kiss I would surely die If you dismiss me from your love You take my breath away So please don't go Don't leave me here all by myself I get ever so lonely from time to time I will find you Anywhere you go, i'll be right behind you Right until the ends of the earth I'll get no sleep till i find you to tell you That you just take my breath away I will find you I'll get no sleep till i find you to Tell you when i 've found you I love you You take my breath away, Queen Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx xxxxxxxxxxxxxX Cela fait maintenant six long mois que je me débats aux creux des vagues de la mélancolie, bercées dans les abîmes qui séparent les flots furieux de l'océan pour éviter de me noyer dans les affres de ma plus grande peur. Je m'accroche aux souvenirs, aux rêves, aux possibilités extrêmes d'un futur où l'on serait à nouveau réuni, résistant ainsi au vertige du désespoir ; reste que la solitude pèse lourd lorsqu'il n'y a que les rêves qui semblent réels. Mais aujourd'hui, alors que l'hiver s'achève avec douceur, j'émerge de l'adversité. Lorsque je retrouve Skinner à l'hôpital, sa sollicitude trahit une vive inquiétude comme s'il refusait de m'imposer un terrible choc. Mais peu importe car rien ne peut être plus abhorrant et effrayant que l'inconnu ; et rien n'est plus essentiel que de franchir cette porte laissant derrière elle les ténèbres évanescents pour me permettre de rejoindre la lumière. L'imminence de la délivrance est une sensation enivrante, terrifiante, balayée soudain par la certitude, par l'évidence de sa magnifique présence. J'ai besoin de ressentir à nouveau la vie. Rassurée par les battements contre ma paume, je me laisse glisser conter sa poitrine et m'accroche à son corps, au plus proche de son cœur où brille la lumière de son esprit. Enfin, J'ai retrouvé ma place, la paix édénique et je ne peux contenir les larmes de joies et de soulagement lorsque chaque souffle de vie qu'exhale son corps laissait échapper toute ma souffrance. Doggett venait de m'apprendre la nouvelle. Bien qu'ayant l'esprit très ouvert, il m'avait été difficile d'y croire. Il y a trois mois de cela, je faisais mon entrée dans l'univers des affaires non-classées, sans me douter alors de ce qui m'y attendait. J'avais déjà entendu parlé de ce service tenu par deux agents dont les péripéties alimentaient les discussions du bureau, inspirant l'admiration mais le plus souvent des propos calomnieux et diverses conjectures concernant leur relation. Néanmoins, je savais qu'ils étaient tous deux brillants : l'un, diplômé en psychologie, était un grand profiler, l'autre était un docteur spécialisé en médecine médico-légale ; une équipe peu ordinaire, en marge du bureau tels les événements qui se préparaient à bouleverser avec véhémences notre entendement sur le sens de l'Existence. Je l'avais vu étendu sur le sol, son corps sans vie recouvert par une fine couverture. Elle l'avait découvert ainsi...et alors, je vis le feu de l'espoir s'estomper, puis s'éteindre laissant place à l'implosion de ses émotions englouties au plus profond d'elle même. Aussi, malgré la véracité de la réalité, si inique soit-elle, elle semblait la refuser préférant la fuite, peut-être pour y échapper ou bien pour la rattraper. Il fallait pourtant s'incliner devant l'évidence : L'agent Fox Mulder était mort. Je l'avais retrouvé inerte, évanouie dans cette pièce où nous avions interroger cet homme qu'elle pensait être Jeremiah Smith. Je l'avais vu revenir à elle. Elle semblait désemparée et épuisée. Ses yeux étaient rougis mais une lueur insondable auparavant y était apparue, pendant que des larmes recommençaient à inonder son visage étrangement impavide, libéré de ses peurs. J'avais assisté à l'enterrement : il y avait peu de monde et elle était là impressionnante de courage tellement sa souffrance était perceptible. Elle fermait souvent les yeux comme si elle voulait faire abstraction de ce qui se passait répugnant ainsi le monde qui l'avait blessé. C'était déroutant : autant j'admirais sa force, autant je la plaignais d'être aussi seule et ronger par les tourments lancinants de son for intérieur. Je me rappelle de ce qu'elle avait dit. C'était pas un de ses trucs sur ce qu'il avait pu être ou l'évocation de souvenirs regrettés. Non. C'était d'abord un passage d'un rapport qu'il avait écrit. Plutôt bizarre. Elle s'était approchée du cercueil , ses yeux toujours clos ; son visage reflétait peu ses émotions enfermées au plus profond d'elle même comme pour les cacher et les préserver exclusivement pour celui à qui elle les adressait. Sa voix tremblait mais restait claire et douce : " Je veux croire désespérément en l'existence d'une autre vérité, une vérité cachée, invisible pour tous, sauf pour les yeux les plus sensibles. Je veux croire à l'interminable procession des âmes, à ce qui ne peut pas et ne doit pas être détruit. Je veux croire que nous ignorons la tristesse de Dieu et sa récompense éternelle, que sa vérité nous soit invisible, que celui qui est né ne peut pas être enseveli dans les profondeurs glacées de la terre, mais qu'il attend de renaître sur l'ordre de Dieu, dans la clarté des étoiles où nous reposons en paix. " Elle glissa une main dans sa poche et en ressortit quelque chose. Sur le cercueil, elle avait étalé des graines de tournesol, nourriture d'immortalité, un présent offert tel une promesse celle de l'âme qui tournera continuellement sa pensée vers l'être aimé. Puis, elle continua à parler comme si elle s'adressait directement à lui : - " Je m'accroche pour toi. Je sais que tu tiens toujours tes promesses et tu sais que je te fais confiance. Tu es le seul. Tu vivras aussi longtemps que je vivrai car la mémoire demeure. Tout n'est pas fini Mulder... " Elle pris une graine de tournesol du cercueil, où elle déposa lentement et tendrement un baiser. Une larme orpheline s'échappa comme pour le bénir avant de partager trois derniers mots silencieux et imperceptibles que je devinais. Cet instant était si pudique et si émotionnellement puissant que je ressentais la force de ce qui les unit. C'était comme si elle avait vécu ce moment seule avec lui. Le plus étrange était que j'avais l'impression qu'il n'était pas vraiment mort, qu'elle gardait l'espoir d'un possible retour. Quoi de plus absurde que de l'imaginer et surtout de l'envisager ? Et, aujourd'hui, je suis là, dans ce couloir d'hôpital où je viens de voir disparaître furtivement Doggett. Je m'approche de la chambre dont la porte est restée entrouverte ; ce que j'y vois m'empêche d'entrer mais retient ma curiosité. L'agent Mulder est réveillé et bel et bien vivant ; sa tête est tournée vers une chevelure rousse dans laquelle il fait glisser sa main. Je pensais qu'elle dormait mais ce geste laissait apparaître un sourire sur son visage qu'elle redressa de son épaule. Ils ne pouvaient me voir et de toute façon, j'aurais été au milieu de la pièce, je crois que ça n'aurait pas changer grand chose. Sa main avait délaissé ses cheveux pour envelopper sa joue et essuyer de son pousse ses larmes. Ce moment était d'une intensité absolu révélant les sentiments éthérés de chacun : - " Ne pleure pas. " - " toi non plus. " Elle fit les mêmes gestes que lui. Leurs mains libres sont liées l'une à l'autre, renforçant l'indéfectible intimité spirituelle et psychologique qui se révèle à moi. Et, soudain, dans le silence, un éclair de compréhension tacite avait jailli : - " Tu vois je te l'avais promis " - " je t'ai fais confiance et j'ai voulu croire...Mulder...ça été tellement dur...sans toi, j'ai... " - " chuut...je sais, mais tu t'es accrocher. Scully, tout n'est pas fini . " - " tout commence " Ce qu'ils se disaient ne devenaient plus que chuchotements, alors que leur visages se rapprochaient pour sceller leurs lèvres et lier leurs âmes insécables, triomphant de la mort et échappant ainsi à toutes les vicissitudes du temps. Je choisis alors cet instant pour partir. Et ce à quoi j'avais assisté depuis le début pris enfin un sens. FINI Note bis : Shânti, c'est de l'hindou et ça signifie " paix intérieure " Citation d'une chanson de la géniale Sarah Mac Lachlan, tiré de l'album Surfacing. + " you take my breath away " de Queen, une superbe chanson parmi tant d'autres du groupe, qui me semblait parfaite pour faire la transition entre TINH & DA. __________________________________________________________ Faites un vœu et puis Voila ! www.voila.fr Pendant tout l'été, gagnez une Ford Ka sur Voila Gratter ! http://cybergrattage.voila.fr/voila