Titre : Ah ! jalousie, quand tu nous tiens. Auteur : Maud Résumé :Grâce à une intrusion féminine et à la réaction de scully à celle-ci, Mulder et Scully vont prendre conscience de leurs sentiments. Spoilers : Aucun Les personnages sont fictifs, et sont la propriété de Chris Carter et de la Fox Quand Scully arriva à son bureau ce matin-là, elle s¹aperçut que Mulder n¹était pas là. Elle ne s¹en inquiéta pas de suite, cela arrivait qu¹il soit en retard. Elle s¹installa , ouvrit un dossier et s¹y plongea. C¹est environ trente minutes plus tard que Mulder arriva. Ce sont des rires qui, résonnant dans le couloir, attirèrent l¹attention de Scully. Elle leva le nez de son dossier et vit son équipier entrer en compagnie d¹une jeune femme. Scully se sentie tout de suite mal à l¹aise, elle se leva. Mulder s¹approcha d¹elle et c¹est avec un large sourire qu¹il fit les présentations : - Scully, je te présente Sarah Bishup, Sarah voici Dana Scully, ma coéquipière. Sarah tendit une main en disant : - Je suis enchantée de vous rencontrerŠ Scully marqua une certaine réserve et après hésitation tendit sa main. Mulder, ne tenant pas compte du malaise de sa coéquipière, s¹installa derrière son bureau. Scully se tourna vers lui et lui lança un regard inquisiteur qui lui demandait : qui est ce ? Mulder se redressa et invita les deux jeunes femmes à s¹asseoir en face de lui : - Lorsque Diana et moi travaillions sur les affaires non classés il y a 10 ans, Sarah nous aidait à obtenir des informations car elle travaille dans le service de criminologie du bureau de Chicago. Elle est de passage à Washington pour une affaire. Scully, la gorge serrée, se sentait de plus en plus mal à l¹aise car une joyeuse connivence se dégageait de la relation de Sarah et Mulder. Elle n¹arrivait pas à se détendre. Pendant près d¹une heure, ils partagèrent leurs souvenirs. Scully ne pouvant en supporter d¹avantage se leva : - Bon, excusez moi, je vais aller bosser, dit elle sèchement, Elle sortit du bureau. - Elle n¹a pas l¹air de m¹apprécier, dit Sarah, - Non, ce n¹est pas ça, il faut lui laisser le temps, dit Mulder. Scully était énervée, elle ne savait pas vraiment pourquoi. Elle les entend encore rigoler au récit de leurs souvenirs. Elle prit sa voiture et décida de rouler afin d¹exorciser cette tension. Elle passa une partie de la journée à ruminer ses pensées. Elle essaya d¹analyser son comportement installée à la table d¹une petite brasserie. Elle se sentie tout à coup stupide, oui, elle s¹est sentie trahie de le voir rire ainsi avec une autre femme. Mais après tout, elle n¹avait rien à lui prouver, elle sait pertinemment l¹importance qu¹elle a à ses yeux et vice versa. Mais malgré ça, elle se sentait en danger. En danger de quoi ? Sa plus grande peur est de perdre Mulder, elle y pense souvent étant donné les circonstances de leur travail, elle est consciente que sa vie sans lui n¹aurait pas lieu d¹être. Pourtant là, il n¹est pas en danger de mort. Cette peur ne commencerait-elle pas par le simple fait de le voir heureux avec une autre personne qu¹elle ? Si c¹était le cas, cette peur ne serait elle pas de la simple jalousie ? De la jalousie ? D¹un seul coup, Scully sentie le rouge lui monter aux joues, elle se sentie honteuse d¹avoir adopté ce comportement ce matin. Elle essaya de se ressaisir mais ne parvint pas à occulter de son esprit ce sentiment de malaise ressentit quelques heures plus tôt. Elle se leva régla l¹addition et regagna sa voiture. Sa fierté reprenant le dessus, elle décida de retourner au bureau et de prouver à Mulder que son petit moment faiblesse était passé. A présent, elle longeait le couloir du sous-sol tant de fois emprunter pour gagner le bureau de Mulder. Plus elle s¹approchait, plus elle se sentait défaillir. Elle prit une grande inspiration et entra sans frapper. Mulder et Sarah se tenaient debout au milieu de la pièce, dans les bras l¹un de l¹autre, ils se séparèrent quand scully entra. Mais celle-ci eu le temps de les voir. Bien que Mulder et Sarah n¹eut l¹air d¹éprouver aucune gène, Scully, elle, perdit tout contrôle et sentit monter cette colère contre laquelle elle avait lutter toute la journée : - Je vous dérange, je peux repartir si vous voulez ?, dit elle presque méchamment, - Non, restez, je partais justement, dit Sarah puis à l¹intention de Mulder, je repasserais demain. - Ok, bonne soirée, dit il ; Sarah sortit et referma la porte derrière elle. Scully ne savait pas quoi dire, heureusement, Mulder entama la conversation : - Alors qu¹as tu fait aujourd¹hui ? Scully n¹y tenant plus : - Ca t¹intéresse, ou tu me le demandes par simple politesse ? Mulder, surprit par ce ton : - Non, je m¹intéresse. Elle ne répondit pas, elle s¹installa dans un fauteuil et fit mine d¹être absorbée par un dossier. Mais en réalité, elle était encore plus énervée que le matin. Elle luttait contre elle-même pour atténuer tous ces sentiments, mais rien n¹y faisait. Elle sortirait bien fumer une cigarette. Elle réalisa tout à coup qu¹elle s¹est déjà trouvé dans cette situation à plusieurs reprises : avec le Sergent White, elle les avait surpris sur le point de faire des folies de leurs corps. Il y avait eu Phoebe Green, une ancienne petite amie et surtout Diana Fowley, alors elle, vraiment elle ne l¹aimait pas. Scully ne savait vraiment plus quoi penser, serait ce vraiment de la jalousie, la peur qu¹on prenne sa place près de Mulder. Tout se mélange dans sa têteŠ Un lourd silence s¹était installé. Mulder tournait le dos à Scully, lui aussi donnant l¹air d¹être occupé. Il était debout « lisant un livre trouvé sur les étagères ». Il se demandait ce que pouvait cachait le comportement de Scully aujourd¹hui. Ce n¹était pas la première fois qu¹elle se montrait si sèche, même si ça lui arrive rarement. Elle ne peut pas être jalouse, c¹est pas son genre. Pourtant, quand on y pense, chaque fois que c¹est arrivé c¹est parce qu¹une femme se mettait « entre eux ». Mulder sourit intérieurement car il se sentit plus attendrit qu¹autre chose. Un souvenir lui revint, il y a quelques années lors d¹une enquête où il avait failli succomber aux charmes du Sergent White, elle en avait été tellement irrité qu¹ils s¹étaient disputés pour savoir qui allaient conduire. En tout ca, pour Sarah elle n¹avait pas à se faire de la bile, il n¹y avait aucun risque qu¹il se passe quelque chose. Depuis le temps qu¹ils se connaissent, aucun d¹eux n¹a eu de relation sérieuse. C¹est ce que Mulder réalisa tout à coup. Il se dit que finalement, ce n¹était peut être pas un hasard. Il tient beaucoup à Scully, il tient tellement à elle qu¹il ferait n¹importe quoi pour l¹aider. Leur relation a un côté magique, c¹est une relation très forte basée sur une confiance mutuelle. Leurs vies sont tellement chargées et ils partagent tant ensembles qu¹ils n¹ont peut être plus de place pour autre chose ou du moins pour quelqu¹un d¹autre. A cette pensée, Mulder sentit son rythme cardiaque s¹accélérer et des bouffées de chaleur l¹envahir. Il venait de réaliser qu¹il n¹avait surtout pas envie que quelqu¹un d¹autre entre dans sa vieŠ.dans leur vie ! ! ! Une sensation étrange l¹envahit totalement, il pivota sur ses talons et regarda Scully. Elle semblait absorbée par son dossier bien que ses yeux restaient fixes. L¹un de ses sourcils formait un accent circonflexe au dessus de son ¦il. Mulder continuait à la regarder, il savait qu¹elle était préoccupée, il la connaît bien. Il la trouve jolie, c Œest une belle femme. C¹est la réflexion qu¹il s¹était faite le jour où elle était rentrée dans son bureau la première fois. Ces deux dernières années, ils s¹étaient considérablement rapprochés. Ils avaient failli succomber l¹un à l¹autre dans le couloir de son appartement. C¹est peut être la preuve queŠ.. ! - Tu comptes me regarder comme ça longtemps ? dit Scully d¹un ton qui n¹avait pas perdu de sa dureté. - Excuse moi, je réfléchissais, dit il un peu embarrassé, - Et je faisais partie de cette réflexion, dit elle, dans le but de le tester. A ce moment, Mulder plongea son regard dans celui de sa coéquipière. Un regard qu¹elle ne connaissait pas, elle en fut complètement déstabilisée. Ils se regardèrent ainsi durant plusieurs secondes mais Scully, complètement retournée, finit par détourner les yeux. Quelque chose venait de se passer, non, elle devait se faire des idées, depuis ce matin elle avait tellement de chose en tête que ces sentiments n¹étaient plus très objectifs. Mais tout de même ce regard lui laissa la chair de poule. Ne sachant plus que faire, et n¹osant plus le regarder, elle se leva, marmonna un prétexte et sortit du bureau. Mulder resta planté là, assaillit par un tas de sentiments, de sensations nouvelles, comme si une lumière venait de s¹allumer. Il resta immobile, plongé dans des dizaines de pensées à la fois, essayant de savoir ce qu¹il ressentait vraiment vis à vis de sa partenaire. Etait-ce vraiment de l¹amour ? ? Aurait il pu rester aveugle à ça pendant si longtemps ? Et elle ? Il avait vu son trouble tout au long de la journée, c¹est évident qu¹elle n¹a pas été insensible au déroulement de la journée. Comment faire pour en être certain ? Il prit son manteau et sortit du bureau. Scully fatiguée par tous les événements de la journée était rentrée directement chez elle. Afin de faire le vide, elle se plongea dans la lecture d¹un livre de médecine. Alors que la nuit tombait, elle s¹endormit. Mulder, de son côté, avait beau tout faire pour se vider la tête, rien n¹y faisait. N¹arrivant pas à trouver le sommeil, il se leva, alla dans la salle de bain et se rafraîchi le visage. Il se regarda dans le miroir au dessus du lavabo et dit à voix haute : - Il faut que je sache ! ! Il sortit, prit sa voiture et partit en direction de l¹appartement de Scully. Arrivé devant sa porte, son c¦ur se mit à battre très vite. Il sourit de se voir ainsi et murmura : - Je crois que ça veut tout dire. Il frappa. Rien ne bougea. Il recommençaŠ.mais toujours rien. Il essaya d¹ouvrir la porte, celle-ci n¹était pas fermée. Il entra doucement et l¹aperçu de suite, elle dormait dans le canapé, un livre posé sur sa poitrine. Apparemment, elle dormait profondément. Il s¹approcha doucement d¹elle et s¹agenouilla à sa hauteur. Délicatement, il retira le livre, malgré cette précaution, elle ouvrit doucement les yeux. Sans sursauter, elle réalisa que Mulder était juste devant elle, d¹une voix engourdie par le sommeil, elle articula : - Que fais tu là ? - A vrai dire, je ne sais pas vraiment, ment il, - Hein, dit elle, encore embrouiller par le sommeil, il y a un problème ? - NonŠ Il se redressa et s¹assit près de Scully, puis hésitant : - J¹avais juste envie de te voir. - On se voit tous les jours Mulder, tu es bizarre, tu me fais peur. - Tu n¹as pas trouvé que cette journée était différente des autres. Scully se remémora la journée, tout lui revint instantanément. - Si tu es venu pour me parler de Sarah, tu peux repartir, dit elle brusquement en se levant. Mulder sourit, ses soupçons étaient justes, elle est jalouse. Mulder prit la main de Scully et l¹attira pour qu¹elle se rassoit sur le canapé. Il s¹installa en face d¹elle. Scully se trouva stupide et regretta tout de suite d¹avoir agi de la sorte. Mais c¹était plus fort qu¹elle. Toute la tension malsaine de cette journée venait de réapparaître Mulder se leva à son tour et dit : - Je vais faire chauffer de l¹eau. Scully ne dit rien, essayant de calmer la tempête qui faisait rage dans son corps. Elle se sentait mal, pourquoi ce malaise ? Oh, elle s¹en doutait, mais elle refusait de se l¹avouerŠ.C¹est bien de la jalousie. Elle fut prise de panique, la jalousie est un sentiment qui découle de l¹amour, doncŠmais dans ce cas depuis quand ? Quand l¹amour aurait il pris la place de l¹amitié ? Elle entendit Mulder jurer et faire du bruit dans la cuisine. Elle sourit, se leva et alla le rejoindre essayant une fois de plus d¹occulter tout ça. - Aurais tu besoin d¹aide, dit elle sur un ton ironique, - Je crois oui, dit il, étonné de la voix calme de Scully, Risquant de rallumer les tensions, Mulder était sur le point de relancer son sujet. Tous les deux prirent place à la table de la cuisine devant un thé fumant. Mulder n¹osa plus regarder sa partenaire mais se lança tout de même : - Je ne suis pas venue pour te parler de Sarah, je suis venu pourŠpour qu¹on fasse le pointŠsur nous. Scully déglutit difficilement. Elle eu peur que Mulder ne lui reproche son comportement de la journée mais elle sentit que celui-ci était mal à l¹aise. Voyant qu¹il semblait bloqué, elle dit fébrilement : - De nous ? Elle se trouva bête car avec tout ce qui lui était passé dans la tête aujourd¹hui elle avait compris. A présent elle savait, elle venait de comprendre que leur relation avait échappé à tout contrôle et que maintenant il était beaucoup plus important à ses yeux qu¹il n¹avait été auparavant. - Oui, je me lance, voilà, je trouve que cette dernière journée m¹a apporté quelque chose ou plutôt m¹a ouvert les yeux. Je me suis posée des questions que je ne m¹étais jamais posées sur la nature de nos liens. Au fur et à mesure que Mulder parlait, Scully sentit son c¦ur s¹accélérer et ses jambes commencer à trembler. Des larmes vinrent lui picoter les yeux. Elle tendit sa main sur la table. - Moi aussi j¹ai beaucoup réfléchie aujourd¹hui, je ne suis pas très fière de moi d¹ailleurs, mais j¹en suis arrivée à une conclusion, je ne sais pas si c¹est bien mais c¹est ainsi, du moins pour le moment. Mulder posa sa main dans celle de Scully. Il se sentait mieux. - Il aura fallu un événement pour nous ouvrir les yeux sur nous. Tu sais, je suis venu car ça ma travaillait tellement que je ne pouvais pas dormir et j¹ai décidé de vŠ Le téléphone cellulaire de Mulder sonna : - Excuse moi, dit il à l¹intention de Scully, - Mulder, c¹est Sarah, je suis désolée de te réveiller, - Je ne dormais pas, dit il en souriant à Scully, - Tant mieux, peux tu me rejoindre au 66 exter street , j¹aurai besoin de ton avis, - Ok, je viens. Mulder raccrocha, il put lire dans les yeux de Scully comme un reproche. Scully se dit que cette Sarah a vraiment du culo et elle réussit à convaincre Mulder de partir maintenant. Malgré tout, elle voit du regret dans le regard de son coéquipier. Ce qui la rassure. Mulder se leva et se dirigea vers la porte, Scully le suivit, au moment de partir celui-ci dit : - Tu sais tu n¹as pas à t¹inquiéter pour Sarah, tu es plus son genre que moi, je reviens dès que j¹ai fini. Alors qu¹il s¹apprêtait à partir, Scully le retint par la main, l¹attira à elle et posa délicatement ses lèvres sur les siennes. - Je te fais confiance.