Saison 6


Titre anglais
: Milagro

Pemière diffusion : 18/04/99
Ecrit par : Chris Carter, John Shiban & Frank Spotnitz
Réalisé par : Kim Manners
Classement :
Mulder et Scully enquêtent sur des meutres où les victimes ont eu le coeur arraché à mains nues. En se rendant à l'appartement de Mulder, Scully rencontre son nouveau voisin, Philipp Padgett, qui la fixe bizarrement. Padgett est romancier et commence à écrire sur Scully. Celle-ci est de plus en plus troublée par cet individu. Le voisin de Mulder va même jusqu'à avouer à Dana qu'il est tombé amoureux d'elle...

Scully se rend à l'appartement de Mulder. Pou cel, elle appelle l'ascenseur. Lorsque les portes s'ouvre, elle tombe nez à nez avec un individu qui la regarde bizarrement.

Pendant toute la montée de l'ascensuer, il continue à la dévisager...
...Il détaille ses lèvres...puis son regard...Bref, il semble comme hypnotisé par elle...
A son grand étonnement, il la suit lorsqu'elle sort de l''ascenseur et se dirige vers l'appartement de Mulder.
Il s'arrête finalement devant la porte à côté de la n°42 mais ne cesse de fixer l'agent du FBI.

Appartement 42 :
 
Scully entre dans l'appartement de Mulder qui est en train de se brosser les dents. Elle lui dit tout de suite :
Scully : - J'ai...j'ai vu un type dans l'ascenseur quand je suis montée. Apparemment c'est ton voisin ?!
Mulder : - Plutôt jeune ?
Scully : - Oui
Mulder : - Oui, il vient d'arriver.
Scully : - Tu l'as vu ?
Mulder : - Une fois ou deux : c'est un écrivain.
D'un air détaché :
Scully : - Il écrit quoi ?
Mulder : - Aucune idée !
Ils changent de sujet pour parler de leur affaire...

Siège du FBI, Washington :
 
Dans le bureau des deux agents, Scully est au téléphone avec Mulder. Elle vient de trouver une enveloppe par terre avec un pendentif à l'intérieur.
Soudain, on entend la voix de Padgett qui écrit son roman :

"Elle passa immédiatement en revue une foule de possibilités. Ce colifichet avait-il été déposé par le tueur ? Ces symboles équivoques contenaient-ils un message ? Sagissait-il d'un fanatique aveuglé au point de lécher l'enveloppe et de laisser ainsi une signature génétique apte à ouvrir une piste ? Son intuition lui assurait que le tueur était un homme. Caresser le métal froid de l'extrémité de ses doigts l'aidait à se représenter cet homme en train de faire de même. Elle voyait son visage. Un visage plutôt quelconque mais qui dégageait un air de franchise et qui inspirait tout de suite confiance. Son instinct le lui affirmait, elle savait qu'elle devait se fier à lui. Mais l'image qui naissait dans son esprit n'était pas de meilleure qualité que les portraits accumulés dans ses dossiers.
Elle se doutait qu'elle n'avait pas tous les talents qu'on attend d'un enquêteur. Elle était une technicienne des faits objectifs, douée d'une grande vivacité pour les brasser et confronter et en faire la synthèse en les classant dans des catégories totalement abstraites. Son angle de précision provoquait souvent des critiques sexistes. On lui reprochait une mollesse, une malléabilité qui l'empêchait d'être à la hauteur de ses homologues masculins. Un geste nerveux pour repousser derrière l'oreille une mèche rebelle digne d'une Madonne du Titien, trahi soudain sa crainte que son collègue devine spontanément ce qu'elle pressentait de façon confuse. L'idée qu'on pu ne voir en elle qu'une belle femme lui était insupportable. Sa beauté était pourtant éblouissante, fatale, sublimement envoûtante. Savoir qu'on la respectait avant tout pour cette dernière qualité avivait encore les folles inspirations de son coeur resté ouvert, offert à celui qui saurait l'approcher".

Plus tard :
 
Mulder et Scully parlent de l'origine du pendentif :
Mulder : - Peut-être que je ne suis pas dans le coup !
Scully lui lance un regard interrogatif.
Mulder : - C'est peut-être à toi que ça s'adresse ! ...d'un mystérieux admirateur !!!
Scully : - Je crois que je fouillerai cette idée !
Ils achèvent cette discussion sur un malentendu puisque Scully part à moitié vexée.

Dans une église :
 
Scully va dans une église et regarde une représentation de St-Catherine. Soudain, le voisin de Mulder s'arrête à côté d'elle. Etonnée, elle lui demande quelques explications à propos du tableau et de sa présence ici :
Scully : - On s'est déjà vu : vous êtes le voisin d'un de mes collègues. Pourquoi est-ce que vous me suivez ?
Padgett : - Ce n'est pas le cas ! J'ai juste imaginé que vous alliez venir ici.
Scully : - Imaginé !!!?
Padgett : - Oui ! Je suis romancier, je passe mon temps à imaginer. J'imagine le comportement de tout le monde. Je dois admettre que je vous ai observé : je le reconnaîs ! J'adore observer ! J'ai vu que vous aviez une croix en or à votre cou, j'ai supposé que cette toile vous plairait et que vous seriez intéressée par mes commentaires : votre voiture a une vignette de Georgetown qui remonte à 93 et un autocollant du Ministère qui vous autorise à vous garer n'importe où. Vous n'êtes pas du quartier mais travaillez au FBI vous donne une bonne raison de le fréquenter...
Scully commence à avoir les larmes aux yeux.
Padgett : - ...Vous avez une constitution robuste, des mollets musclés : vous devez faire un peu de sport. Il y a par ici des sentiers piétons où vous pouvez courir à l'heure du déjeuner ou après le travail. Vous avez remarqué cette église en passant. Les difficultés de stationnement un peu partout sur le secteur ne vous ont pas empêché de vous arrêter et de la visiter. Non pas en tant que pratiquante désireuse de se recueillir mais en tant qu'amateur d'architecture et de peinture. Si la noblesse des lieux est l'impression globale que vous en retirez, le tableau lui-même a un sens symbolique qui vous laisse une émotion très poignante, surtout après l'enveloppe que vous avez reçue ce matin.
Scully : - Elle venait de vous ?
Padgett : - C'était pour révéler le secret que j'avais caché. Je suis désolé de ne pas avoir joint un mot pour expliquer cela mais on ne se connaissait pas.
Scully : - Je ne sais toujours presque rien de vous et j'en suis très heureuse !!!
Padgett : - Non, je regrette de voir que vous n'êtes pas à l'aise. J'en suis profondément navré ! Je suis tombé amoureux de vous ! Ca ne m'arrive jamais ! Au moins, on a ça en commun !
Elle le regarde, les yeux remplis de larmes puis s'en va.

A la morgue :
 
Après son arrêt à l'église, Scully se rend à la morgue où elle avait rendez-vous avec Mulder.
Mulder : - Pour un retard, c'est un retard ! Poireauter ici sans bouger c'est des coups à attraper la crève !
Scully : - Je suis vraiment désolée !
Mulder : - Où étais-tu ?
Scully : - J'étais en train de faire des recherches et je sais déjà que j'ai des excuses à te présenter !!!
Mulder : - Des excuses ?!!!?
Scully : - J'ai appris que tu avais raison : le Milagro n'a pas une grande signification !
Mulder : - Nan, j'ai fait une erreur. Il est là pour dire une chose importante, c'est forcément un message que nous envoie le tueur ! D'après les différentes recherches que j'ai effectuées sur la chirurgie psychique, les praticiens pensent souvent que leur pouvoir est un don divin et que leurs mains sont un instrument du Saint Esprit.
Avec un léger sourire sur les lèvres :
Scully : - Ce médaillon est un instrument à sa façon. C'est un message d'amour fou qui sort de l'esprit très peu sain de ton voisin de palier !!!
Mulder : - Qui, le romancier ?!
Scully : - Oui ! Mon admirateur mystérieux ! Il dit avoir déchiffré ce qui se cache au fond de mon coeur !
Mulder : - Nan, tu plaisantes !!!
Scully : - J'aurais préféré ! Tout à l'heure il m'a coincé et il s'est mis à me parler de ma vie ! J'ai trouvé ça effrayant, j't'assure !
Presque bouche bée :
Mulder : - C'est..c'est lui notre tueur ?
Scully : - Non...j'ai juste été terrorisé par les informations d'ordres intimes qu'il a en tête. Il est d'une effronterie ahurissante !
Mulder : - Il t'a donné son nom ?
Scully : - Non mais ça devrait pas être tellement difficile de le trouver !
Scully se détourne de lui. Mulder reste un moment pensif.
Appartement de Philippe Padgett, n°41 :

Après avoir rencontré Mulder dans l'ascenseur, Padgett continue à écrire son roman :

"Le contact établi avec la séduisante jeune femme avait poussé son collègue du FBI à un acte d'auto-justification régalienne. En dérobant du courrier, il avait également allègrement enfreint le quatrième amendement de la Constitution. C'était maintenant les libertés fondamentales défendues par le premier amendement qu'il se préparait à violer.
Tout en provoquant les soupçons de son collègue, l'agent spécial Dana Scully avait mis ses propres sens en éveil. Tout au long de la matinée, le souvenir des compliments qu'elle avait reçus déclencha une incoercible vibration de toutes ses fibres dont harmonie résonnèrent en choeur. Elle était flattée. Les mots distillés par l'étranger la présentaient sous un jour attrayant. Ils étaient si loin des clichés que lui renvoyaient les médecins légistes et autres enquêteurs qu'elle côtoyait quotidiennement. Aucun homme de loi n'aurait osé lui porter de tels propos. Incapable d'empêcher l'émotion lui monter au visage, elle se reprocha son abandon digne d'une gamine. Pourtant les images la harcelèrent. Elle les laissa entrer en elle. Elle se laissa submerger, elle les reçu comme des friandises surgies de son adolescence, à l'époque où ses sens n'étaient pas encore bridés par la peur et la volonté d'abstinence.
 
Pendant que Padgett écrit ces quelques lignes, on voit un couple qui s'embrasse sur son lit...
...une main qui remonte le long de la cheville de la femme étendue sur le lit...
...qui passe par la cuisse et sa taille...
...L'homme lui déboutonne le chemisier.
Il s'agit en fait de Scully !!!


Effroi, angoisse, remords, repentir. Ironiquement, le vieux vocabulaire de la vielle psychologie comportementale décrivait à merveille les réactions de l'agent spécial palpant ses désirs intimes. L'avoir regarder dans ses yeux permettait à l'étranger de la connaître mieux qu'elle ne se connaissait elle-même. Elle se voyait comme une créature sauvage, féroce, coupable de crime. L'étranger décupla-t-il des forces déjà présentes en elle ou bien l'aidait-il juste à découvrir un horizon face auquel elle avait toujours fermé les yeux ? Qu'est-ce que son collègue penserait d'elle ?"

 

Et l'homme en question est Padgett !!!
Scully et Padgett s'embrassent à nouveau langoureusement...

Quelques secondes plus tard :

Scully arrive devant l'appartement de Mulder puis entend Padgett taper à la machine à écrire...
"Une pulsion irrésistible prenait le dessus..."

Scully frappe à sa porte et lui dit sur un ton incertain :
Scully : - Bonjour je...je vais voir mon collègue qui habite juste à côté, je vous rends ceci.
Elle lui tend le Milagro.
Padgett : - Pourquoi ?
Scully : - Parce que je n'ai rien à offrir en retour ! ...rien du tout !
Padgett : - Vous voulez mieux me connaître ?
Elle fait oui de la tête.

Quelques lignes plus tard...
 
Toujours sur le pas de la porte :
Padgett : - Vous voyez bien que vous avez envie de mieux me connaître !
Scully : - Votre existence est troublante !
Padgett : - Ni plus ni moins que la votre j'imagine !....Solitaire...
Scully : - La solitude est un choix...

Quelques minutes plus tard...
 
Une fois entrée dans son appartement, Scully lui dit :
Scully : - Ca n'm'ennuie pas de vivre seule...Monsieur ?
Padgett : - Padgett
Scully : - Au contraire, j'aime ça ! Pourquoi pensez-vous si bien me connaître Monsieur Padgett ?
Padgett : - C'est sur vous que j'écris !
Après un instant d'hésitation :
Scully : - ...bien !...Et ça remonte à quand ?
Padgett : - Au premier jour où je vous ai apperçue ! A l'époque où j'habitais dans votre quartier.
De plus en plus surprise :
Scully : - C'est par hasard que vous avez emménagé ici ?
Padgett : - ...non !
Scully : - Vous êtes venu à cause de moi.
Padgett : - Dans votre immeuble je n'ai rien trouvé à louer. Et puis vous ne passez pas beaucoup de temps chez vous ! Je sais que j'aurais dû vous le dire plus tôt, mais je n'ai pas pu. Pour arriver à mettre quelqu'un dans un romain, j'ai besoin de me glisser dans sa tête. J'ai besoin de connaître cette personne mieux qu'elle ne se connaît elle-même !

En montrant les pages de son roman :
Scully : - Tout ça n'est pas sur moi ?!
Padgett : - Vous y tenez une place importante !
Scully : - Je peux regarder ?
Padgett : - Non jn'ai pas terminé ! Si vous saviez c'qu'il est précieux pour moi de vous avoir ici !!

Scully fait une tête montrant qu'elle ne sait plus quoi penser : être surprise ou effrayée...
Padgett : - De pouvoir parler avec vous de cette façon !...Voulez-vous vous asseoir une minute ?
Encore plus surprise :
Scully : - Il y a un endroit pour s'asseoir ?

Padgett l'invite ensuite à s'asseoir dans sa chambre. Elle hésite avant d'entrer et lui dit :
Scully : - On m'attend à côté !
Padgett : - Vous n'avez pas fini votre café !!
Scully : - J'avoue que je ne suis pas vraiment à l'aise !
Padgett : - Pourquoi ? Vous êtes armée je pense !?
Une fois Padgett parti de la chambre pour chercher une nouvelle ampoule, Scully reste indécise quant à ce qu'elle doit faire. Finalement, elle finit par entrer dans la pièce. Padgett revient. Elle lui dit :
Scully : - Vous qui me connaissez bien, dites-moi pourquoi je reste quand mon instinct me dit de partir ?
Padgett : - Comment savoir c'qui nous décide. On met parfois très longtemps à l'analyser...J'vous en prie : asseyez-vous.
Elle s'asseoit sur le lit. Il vient se mettre à côté d'elle. Un silence pesant règne dans la pièce. Et au moment où Padgett se met à la fixer en se penchant vers elle,...
...ils entendent un gros bruit. C'est Mulder qui a défoncé la porte pour entrer dans l'appartement. Il y avance en pointant son arme.
Scully : - Mulder ?!!!
Ils se tournent vers eux.
Mulder : - Scully !
Scully : - Qu'est-ce que tu fais ?
Il reste un moment bouche bée.
Mulder : - Tu vas bien ?
Scully : - Oui !
Le fin de la scène se termine par l'arrestation de Padgett par Mulder, sous les yeux effarés de Scully.

A la prison :

Mulder cuisine Padgett pour qu'il avoue les meurtres. Il commence à s'énerver et s'avance vers l'accusé. Scully qui voit la confrontation venir pose une main sur le bras de Mulder pour l'appaiser. Après un échange de regard entre les deux agents, Fox comprend qu'il doit se calmer et lui fait un signe de tête. Toute cette scène se déroule sous les yeux de Padgett qui semble prendre conscience de quelque chose que même les deux coéquipiers n'ont toujours pas compris...


A la
prison :

Mulder et Scully parlent de la culpabilité de Padgett dans les meurtres.
Mulder : - Si cet homme imagine, c'est donc à priori, avant que l'effet survienne. C'est évident pour les pages où il parle de toi !!
Scully ne dit plus rien
.
Mulder :
- Tu sais ce qu'il dit là-dedans ?
Sur un ton inquiet :
Scully :
- Je l'ai juste feuilleté...Dis-moi ce qu'il en est !

Mulder soupire.

Mulder :
- L'histoire s'arrête où tu es nue comme un ver et où l'étranger t'embrasse dans l'appartement qui se trouve juste à côté du mien !
Scully reste encore une fois sans voix.
Mulder : - Les faits ne sont dépeints à priori j'espère !?? (N'est-ce pas ??)
D'un air gêné et sans oser regarder Mulder dans les yeux :
Scully : - Je crois que tu n'as pas besoin que je te réponde !
Mulder :
- Bien !...si tu veux finir de le lire...
Il lui donne le roman et part.

Plus tard :

Après qu'ils aient découvert un nouveau meurtre, les deux agents parlent encore de Padgett :
Scully : - Pourquoi refuser qu'il ait pu imaginer ça, qu'il ait réussi à se mettre dans la tête du tueur ?!!
Mulder : - Tu as vu dans le roman ce qu'il prétend sur toi ! Tu voudrais que je crois qu'il s'est mis dans la tête que c'est la vérité toute nue ?
Scully : - Mulder, bien sur que non !

Après cette petite discussion :


Mulder et Scully libèrent Padgett en lui disant qu'ils ont fait une erreur de l'arrêter.
Padgett : - Je me suis trompé moi aussi !
Mulder : - Comment ça monsieur Padgett ?
En regardant vers Mulder :
Padgett : - Je m'souviens avoir écrit que l'agent Scully tombait amoureuse mais c'est absolument impossible ! L'agent Scully est déjà amoureuse !
Il part et le plan se rapproche sur Scully