Saison 4


Titre anglais
: Memento mori

Pemière diffusion : 09/02/97
Ecrit par : Chris Carter, Vince Gilligan,
John Shiban & Frank Spotnitz
Réalisé par : Rob Bowman
Classement :
Scully apprend qu'elle est atteinte d'un cancer suite à l'implant qu'elle a dans le nez. Elle l'aprend à Mulder. Suite à cela, les deux agents essayent de retrouver les femmes également atteintes de cette maladie mais elles sont pratiquement toutes mortes. Mulder s'inquiète de plus en plus pour sa coéquipière alors que celle-ci se fait à l'idée qu'elle va peut-être bientôt mourir...
 
L'épisode commence par les paroles de Scully qui écrit dans son journal intime à l'occasion de Mulder :

"Pour la première fois, je ressens le temps comme une pulsation cardiaque, les secondes battent dans ma poitrine comme un compte à rebours. Les mystères qui me semblaient hier encore si épais, si insondables se dissolvent peu à peu dans la clarté de la vérité comme une brume matinale aux premiers rayons du soleil.

A mesure que j'écris ces mots, je me sens soulagée de leur poids car je sens que tu les liras et que tu partageras mon fardeau, toi qui porte déjà tout le poids de ma confiance.
C'est pour moi un grand soulagement que de t'ouvrir mon âme pour que tu y trouves la mémoire et l'expérience que tu y as mises et qui t'appartiennent. C'est là mon seul réconfort.
Alors que je vois le ciel s'assombrir et l'horizon se boucher, annonçant le terme d'un voyage commencé il n'y a pas si longtemps."
Un voyage entreprît avec ma foi et mes convictions d'abord ébranlées puis raffermies par tes propres convictions.
Et c'est sans doute cette foi qui me donne aujourd'hui la force d'affronter la dernière épreuve de ce voyage inachevé.
Il me reste à espérer que tu voudras bien me pardonner de ne pas faire le reste du chemin avec toi."
 
Hôpital de la Sainte Croix, Washington :
 
Mulder entre dans l'hôpital avec un bouquet de fleur à la main. Il demande le service d'oncologie à une infirmière et entre dans une pièce où se trouve Scully qui regarde une radio.
Mulder : - Scully ?!
Elle se retourne. Il brandit le bouquet de fleur en souriant :

Mulder : - J'ai...j'ai piqué ces fleurs à un type en fauteuil roulant dans le couloir !
Elle sourit aussi.
Mulder : - J'étais sur qu'il me rattraperait pas !
D'une voix plus douce.
Mulder : - Comment va ?
Scully : - C'est la bonne question.
Il a l'air inquiet.
Scully : - Dans l'ensemble ça peu aller.
Mulder : - Bien...

Ils se regardent longuement.
Mulder : - Dis moi...qu'est-ce...qu'est-ce que ça représente exactement ?
Scully : - C'est ce qu'on appelle un amas rhinopharyngé. C'est une petite excroissance sur la paroie qui sépare la conque supérieure du sinus phéoydale.
Mulder : - Excroissance ?
Scully : - Une tumeur.
Ils se regardent encore.
Scully : - Tu es le seul à être au courant.
Mulder : - ...ouais...c'est opérable ?
Scully : - Non.
Mulder : - Mais c'est curable ?
Scully : - La nature ainsi que l'emplacement de la tumeur rendent le traitement très difficile et hasardeux.

Mulder : - Non je refuse de croire ça, c'est...
Scully : - D'ordinaire c'est moi qui refuse de te croire. Cette fois c'est toi et pourtant la vérité est indubitable.
Il fait mine de ne pas comprendre.
Scully : - J'ai un cancer. Entre mon sinus et mon cerveau, une petite excroissance s'est développée. Si elle pénètre dans mon ancéphal central je n'ai statistiquement aucune chance de survivre.

Il a un air ébahi. Il bafouille :
Mulder : - Je n'accepte pas ça..je...je ne sais pas mais il y a surement des gens que l'on a traité pour ça et que...qu'on devrait...
Scully : - Oui il y en a...
Elle soupir. Ils se regardent.

Allentown, Pennsylvanie :

Mulder et Scully viennent d'apprendre que la femme qui était atteinte de la même maladie que Scully est décédée depuis deux semaines. Scully est choquée, Mulder la regarde.


A l'appartement n°234 :


Mulder et Scully viennent de faire une course poursuite pour attraper un homme. Mulder regarde sa coéquipière et lui dit :
Mulder : - Scully !
Scully : - Quoi !
Il lui fait signe qu'elle saigne du nez.

Elle s'essuie et dit à Mulder qui la regarde toujours d'un air inquiet :
Scully : - Ca va Mulder !....Arrête de me regarder, je me sens bien !!
Le plan suivant...


On voit Scully qui se lave le visage dans une salle de bain. Du sang coule dans l'évier.
On entend Mulder dire à travers la porte :
Mulder : - Ca va Scully ?
Scully : - Oui jme lave et j'arrive.
Elle sort de la salle de bain. Mulder l'attend. L'homme qu'ils ont attrappé est dans le salon. Mulder commence à lui expliquer la version de cet homme. Scully dit en parlant des autres femmes atteintes d'un cancer qu'elle avait déjà rencontrées :
Scully : - Il faudra le vérifier auprès de ses femmes.
Mulder : - Impossible.
Scully : - Pourquoi ?
Il soupir. Elle comprend qu'elles sont toutes mortes et baisse les yeux.

Après que Scully ait posé des questions à l'homme, Mulder la prend par le bras et dit :
Mulder : - Viens par là une minute.
Elle le suit.
Mulder : - J'aimerais te parler sérieusement.
Scully : - A propos de quoi ?
Mulder : - A propos de ce que tu refuses de voir en face, de ce que tu nies encore.
Scully : - Dis-moi ce que je nie !
Mulder : - L'origine de ton cancer.
Elle s'énerve.
Scully : - Mulder quelle importance !
Mulder : - C'est très important ! Si ton mal résulte d'un enlèvement et si cet enlèvementest un fait connu du gouvernement alors il faut que ce soit porté au grand jour.
Scully : - Mais j'ignore ce qui m'est arrivé exactement ! Je n'ai aucun souvenir assez net et je doute même qu'il s'agisse d'enlèvements en réalité !!
Mulder : - Toutes ces femmes sont mortes !!
Scully : - Non pas toutes !...une femme a survécu...Penny Norson.
Il soupire.
Mulder : - Si moi tu ne m'écoutes pas, tu devrais aller parler avec elle.
Scully : - Mais parler de quoi ? De ce qu'on ressent lorsqu'on meurt d'un cancer ? De ce que ça fait de savoir qu'il n'y a absolument rien à faire et rien à espérer ?!!
Mulder : - Si c'est trop dur pour toi tu devrais te concentrer sur ton enquête. Il vous reste un témoin vivant agent Scully. Vous devriez avoir envie de connaître son histoire.
Ils se regardent longuement.

Plus tard :
Scully appelle Mulder de l'hôpital. Il lui explique ce qu'il a trouvé. Puis elle lui dit soudain :
Scully : - Mulder il faudrait que tu viennes me rejoindre.
Mulder : - Pourquoi tu as trouvé quelque chose ?
Scully : - Sois gentil de m'apporter mon sac de voyage enfermé dans le coffre de la voiture. Et j'aimerais que tu appelles ma mère et que tu lui demandes de m'apporter quelques affaires à l'hôpital.
Il change de ton. Il a l'air inquiet.
Mulder : - Il y a quelque chose que j'ignore ?
Scully : - Mulder, quoique tu aies pu trouver et...que tu puisses trouver, je crois que nous savons tous les deux que dorénavant, la vérité est en moi. C'est là qu'il faut que je parte la chercher...aussi tôt que possible.
Elle a les larmes aux yeux. Lui aussi.
Mulder : - J'arrive tout de suite.
Il donne un coup dans le casier devant lui de colère et s'en va.
Plus tard :

Pendant que Mulder recherche la vérité, Scully écrit à nouveau dans son journal :

"Pendant mes études de médecine, j'ai appris que le cancer entrait dans l'organisme sans crier gare, comme un étranger indésirable qui s'installerait chez toi et transformerait son nouveau foyer en un lieu hostile, même pour lui. Car telle est la malédiction du cancer. Qu'il commence comme un envahisseur et devient bientôt lui-même victime de l'invasion et il t'oblige à le détruire mais seulement au risque de te détruire toi-même.

La science est possédée par ce démon et mon traitement représente une tentative d'exorcisme.
Mulder, j'aimerais qu'à cette occasion tu puisses le connaître, me connaître et que tu acceptes cet étranger que tant de gens reconnaissent sans pouvoir l'exorciser tout à fait. Et si jamais les ténèbres m'ont envahi quand tu liras ces lignes, ne va pas t'imaginer que quelque intervention mystérieuse aurait été possible, que tu aurais pu faire quelque chose.
Bien que nous ayons déjà fait une longue route ensemble nous devons nécessairement terminer ce voyage en solitaire."
 
Bureau de Skinner, Washington :
 
Mulder est allé dans le bureau de Skinner pour l'informer de ses dernières découvertes.
Skinner : - Et avec qui voulez-vous un rendez-vous ?
Mulder : - Avec le fumeur....c'est lui qui tire les fils, pour moi il n'y a pas de doute !
Skinner : - Vous m'avez déjà fait le coup Mulder !
Mulder : - Ouais mais cette fois c'est très différent, c'est moi qui veux négocier.
Skinner : - Trouvez un autre moyen.
Mulder se lève et se rapproche de Skinner. Il hausse le ton.
Mulder : - Pas question. J'ai besoin de lui parler !!
Skinner : - Si vous traitez avec cet homme, si vous lui faites la moindre concession, il vous tiendra à sa merci.
Mulder : - Il sait pourquoi l'agent Scully en est là ! Il est bien placé pour savoir comment la sauver !!!
Skinner : - S'il sait vous saurez aussi mais n'attendez pas la vérité d'un spécialiste en contre-vérité, ça ne vous avancera à rien !
Mulder : - Tout ce que j'attends c'est un moyen pour que Scully soit sauvée !
Skinner : - Trouvez un autre moyen !!
Ils se regardent, en colère. Mulder part.


Centre de recherche Lombard :

Pendant que Mulder s'est introduit dans le centre de recherche à l'aide des Lone Gumen pour trouver la vérité sur la maladie de Scully, celle-ci écrit des mots pour lui dans son journal :

"Mulder, je ne t'ai pas écris depuis 24 heures parce que le traitement affaiblit non seulement mon corps mais aussi mon esprit. Je ne sais pas comment te décrire la crainte que m'inspire cet ennemi que je ne peux ni vaincre, ni fuir. L'état de Penny Neurson a empiré. Je la regarde maintenant avec ce mélange de peur et de respect qu'on éprouve à la vue d'une victime dont on sait que l'on partagera le sort. Quand je la vois je ne peux m'empêcher de me voir dans un mois ou dans un an et tout ce que j'espère c'est que j'aurais son courage.

Mulder je te sens proche de moi, même si je sais que tu suis maintenant ta propre voie et je t'en suis reconnaissante plus que tu ne saurais l'imaginer. J'ai besoin de savoir que tu seras là quand j'arriverais au bout du chemin."


Centre médical, Allentown-Bethlehem :

Mulder arrive en courant dans les couloirs de l'hôpital vide. Dans la chambre de Scully, il n'y a personne. Il tombe sur son journal. Il le prend en main et commence à lire les dernières lignes.

Il le repose et court vers une infirmière pour demander où est Scully. Il est très inquiet. Il la trouve dans la chambre de Penny, à son chevet. Mulder a l'air content de la voir.
 
Quelques heures plus tard...

Mulder attend sur une chaise dans le couloir. Un infirmière court vers la chambre de Penny puis Scully en sort sans le voir.
Elle se dirige vers la sienne. Il dit :
Mulder : - C'est fini ?
Elle se retourne. Elle hoche la tête. Elle est en pleurs.
Il s'approche vers elle.
Mulder : - Jcomprends. Je sais ce qu'elle représentait.
Elle s'approche à son tour.
Mulder : - Quand...quand je suis venu te chercher et que je ne t'es pas vu, j'ai eu peur qu'il te soit arrivé quelque chose...J'ai lu des brides de ton journal.
Elle ferme les yeux et baisse la tête.
Scully : - Jvoulais pas que tu lises ça ! J'avais décidé de m'en débarrasser. J'ai décidé cette nuit que...je vais pas laisser cette chose m'abattre ! En venant dans cet hôpital je pouvais travailler. J'en sortirai de la même façon.
Il hoche la tête. Ils se sourient doucement.
Mulder : - Bayers t'a dit pour le docteur ....?
Scully : - Oui.
Mulder : - Il pourrait bien avoir tué toutes ces femmes.
Scully : - Il faudra encore le prouver...si nous le trouvons !
Mulder : - Nous le trouverons !! Scully, on t'a fait quelque chose. Une chose que tu commences seulement maintenant à te rappeler. Que tu ne comprends pas encore mais qui sera expliquée. Et peu importe ton avis de scientifique ou de docteur, il y a un moyen. Et tu le trouveras ! Un moyen de te sauver.
Elle a nouveau les larmes aux yeux.
Scully : - Mulder, je ne dois pas me faire d'illusions. Beaucoup de gens vivent avec le cancer, ils suivent leurs routes. C'est ce que je ferai. J'ai encore un tas de choses à finir, à prouver, à moi et aussi à ma famille...et pour des raisons personnelles.
Mulder lui sourit.
Mulder : - Heureux de te retrouver !
Elle lui sourit aussi.
Il la prend dans ses bras et pose sa tête sur la sienne.
Mulder : - La vérité te sauvera Scully. Je crois qu'elle nous sauvera tous les deux.
Il lui caresse l'épaule.
Puis lui fait un baiser sur la tête. Scully sanglote encore.
Ils se retrouvent face à face. Mulder prend sa tête entre ses mains et lui dépose un tendre baiser sur le front.
Il se regardent longeuement.
Elle ferme les yeux, savourant leur moment d'intimité...
...puis Scully s'éloigne doucement vers sa chambre.
Il la regarde partir.

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